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Confinement et violences subies par les enfants : les associations voudraient travailler davantage avec l'Education nationale (commission d'enquête AN)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Justice le jeudi 08 octobre 2020.

"Les voisins ont pris conscience qu'ils ne pouvaient plus rester silencieux." C'est l'un des constats dressés par les associations de protection de l'enfance qui sont entendues, ce 8 octobre, par la "Commission d’enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse" de l'Assemblée nationale. Leur audition montre qu'après une première période de sidération et une baisse très importante des appels, leur nombre a rapidement augmenté, et les associations sont venues en appui au 119. Le confinement a de plus fait sortir "des situations antérieures, qui ne sortaient pas".

Les enseignants n'ont pas toujours pu jouer leur rôle en matière de signalement des maltraitances à enfants, puisqu'ils ne les voyaient plus, mais les associations appelées à témoigner (L'enfant bleu, La voix de l'enfant, Enfance et partage, Fondation pour l'enfance) s'interrogent sur le rôle de l'Education nationale. L'enfant bleu fait remarquer que déjà, alors que Dominique Perben était garde des sceaux (2002-2005), le MEN était le seul ministère à n'être pas autour de la table. Or les enseignants d'EPS qui peuvent voir des traces de coups sur le corps des enfants en tenue de sport, ou d'arts plastiques, ou de français qui peuvent s'inquiéter de certains dessins ou de certaines rédaction, pourraient, s'ils étaient formés, être attentifs à certains signaux faibles.

Les écoles et établissements scolaires sont les premiers en termes de nombre de signalements, d'informations préoccupantes, mais ils peuvent interpréter l'attitude de parents opposants à la culture scolaire voire violents dans leurs rapports avec les enseignants comme une forme de violence à l'enfant, ce qui n'est pas nécessairement le cas, et passer à côté de familles maltraitantes, mais qui prennent garde de ne pas se signaler par leur attitude.

Or, s'il lui faut "travailler avec l'Education nationale", une association comme "Enfance et partage" se trouve empêchée d'entrer dans les écoles faute de consignes données aux responsables qui en ont restreint les accès lors du déconfinement, et ce malgré de nombreux courriers adressés au ministre.

La table ronde, très riche en informations sur les violences qu'ont connues les enfants durant la période du confinement et la réponse des institutions est accessible ici, elle est suivie de l'audition de iolaine Blain, directrice générale du Groupement d’intérêt public Enfance en danger (GIPED) et des représentants de la police et de la gendarmerie.

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