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Plan de relance de l’apprentissage : entre optimisme, disparités et difficultés (FNADIR)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 29 septembre 2020.

Roselyne Hubert, présidente de la FNADIR (Fédération nationale des associations de directeurs de CFA) estime que le plan de relance de l’apprentissage a des effets postifs qui sont surtout dus à "l’aide à l’embauche mise en place dans le plan de relance. Cette aide a notamment permis à de nouvelles entreprises de s’intéresser à l’apprentissage. Pour la première fois, elles nous ont fait part de leurs besoins en recrutement. Tout est cela est pour nous une note optimiste !" Cependant, "les difficultés persistent" et près de la moitié d'entre elles sont dues "à une inadéquation entre les offres et les candidats proposés. Cela signifie qu’il existe toujours une problématique sur l’orientation vers l’apprentissage… un manque d’informations claires pour les jeunes, les parents mais aussi les entreprises. Beaucoup ne connaissent pas la réalité du marché de l’alternance, notamment, la différence entre un contrat de professionnalisation et un contrat d’apprentissage. Pour éviter toute confusion, la fusion des deux types de contrats semble inévitable."

De plus, les secteurs ne sont pas égaux dans ce bilan. Une enquête de la FNADIR met en évidence les secteurs en difficulté au regard de la situation actuelle : hôtellerie- restauration-tourisme, industrie mécanique, commerce-distribution-marketing et métiers du BTP. "Ce sont pourtant les secteurs qui traditionnellement embauchent le plus d’apprentis."

Les jeunes disposent désormais de 6 mois pour trouver un contrat d'apprentissage. Pour elle, "c’est de la responsabilité du CFA de placer les jeunes !" Pendant cette période, sans contrat, ces jeunes ont le statut de stagiaires de la formation professionnelle, statut très particulier. Il est certes prévu par le code du travail mais il n’a des avantages que pour les demandeurs d’emploi avec expérience professionnelle. Un futur apprenti n’a pas cette expérience. Il ne reçoit aucune rémunération et n’a le droit qu’au régime général de la Sécurité Sociale. Roselyne Hubert ajoute deux questions importantes à ce sujet : "quel OPCO va prendre en charge ces stagiaires que nous devons accueillir ?" et "que feront-ils après ces six mois s’ils ne trouvent pas de contrat ?"

Elle s'interrogeaussi  sur la possibilité qu'offre la loi Pénicaud d'entrer en apprentissage tout au long de l’année. Pour elle, "ce n’est pas possible pour l’instant. Ce n’est pas la solution. Il nous faudrait avoir le temps de penser à une pédagogie modulaire totale et à une réforme des diplômes dans ce sens. Actuellement, nos CFA pensent seulement à organiser la rentrée 2020 dans les meilleures conditions. Pour le reste, nous verrons en 2021."

 

 

 

Hélène Cénat

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