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PLF 2021 : des augmentations mais des marges de manoeuvre qui restent limitées

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 28 septembre 2020.

Les budgets consacrés à l'éducation devraient augmenter l'an prochain, d'autant que s'y ajoute le plan de relance. En ce qui concerne l'enseignement scolaire, il devrait augmenter de 1,446 Md€, une somme qu'il faut augmenter de 154 M€ correspondant au rattachement transfert de moyens et de personnels de Jeunesse et Sports aux services de l'Education nationale, d'où les 1,6 Md€ annoncés par le ministère.

En ce qui concerne les emplois, le 1er degré public gagne 2039 emplois (en ETP), le 1er degré privé aucun, le 2nd degré public perd 1 800 emplois et le 2nd degré privé en perd 239. Ces pertes d'emplois devraient être largement compensées par des heures supplémentaires équivalant à 2 500 emplois dans le public et 500 emplois dans le privé. Selon l'entourage des quatre ministres et secrétaires d'Etat qui présentaient le projet de loi de finances 2021 ce 28 septembre, la hausse des effectifs dans les collèges devrait atteindre un plafond l'an prochain, dans les lycées en 2024 avant de diminuer, ce qui justifie, explique-t-il, ce recours aux heures supplémentaires plutôt qu'à des créations de postes. Par ailleurs, France Education International (l'ancien CIEP de Sèvres) devrait gagner 5 postes, tandis que le CNED verrait ses effectifs sanctuarisés au vu des besoins prévisibles en enseignement à distance, et que l'ONISEP et Canopé perdraient une centaine de postes, le premier du fait des transferts de personnels aux Régions et le second du fait d'un "repositionnement" qui amènera la disparition de certaines activités.

Pour la revalorisation des enseignants sont toujours prévus 400 M€, plutôt orientés vers les débuts de carrière (quoi que les responsables ministériels aient été très prudents sur ce point). Les mesures prévues intervenant au 2nd trimestre, elles représenteraient 500 M€ en année pleine. Elles comprennent des éléments autres que salariaux, comme l'équipement informatique des enseignants. S'y ajoutent la troisième tranche de la prime REP+ (49 M€), le PPCR (26 M€), le GVT (l'avancement des personnels, 775 M€), les parcours de pré-professionnalisation (82 M€), les stages alternés pour les étudiants en MEEF (19 M€), la formation continue des enseignants (10 M€).

Le Gouvernement entend "poursuivre le plafonnement à 24 élèves" des GS, CP et CE1, mais ne garantit pas d'atteindre cet objectif avant la fin du quinquennat. Il veut aussi "étendre le dédoublement des classes aux grandes sections en éducation prioritaire", "améliorer les conditions d'exercice des directeurs d'école"... Le ministère confirme que 100 M€ seront consacrés à la compensation pour les collectivités des surcoûts liés à l'abaissement à 3 ans de l'obligation d'instruction, et que cette disposition devrait profiter à 26 000 enfants actuellement non scolarisés France entière, donc essentiellement à Mayotte et en Guyane. Par ailleurs, 91 M€ issus du plan de relance devraient être consacrés au développement des usages du numérique. Le ministère annonce encore + 2M€ pour les bibliothèques des écoles et le maintien de la dotation aux communes restées à 4,5 jours.

Le dossier de presse est beaucoup plus léger en ce qui concerne le 2nd degré: le plan de relance permettra de consacrer l'équivalent de 775 ETP en heures supplémentaires à l'augmentation du nombre des place en BTS et au "maintien des efforts déployés en 2020" pour les CAP en 3 ans.

A noter encore parmi les autres mesures le maintien du budget consacré à "devoirs faits", le développement des "internats d'excellence", une augmentation de 51 M€ de l'enveloppe consacrée aux bourses et aux fonds sociaux, une hausse de 250 M€ "des moyens en faveur d'une école inclusive".

Par ailleurs, le plan de relance permet la création de 30 000 places sur deux ans dans l'enseignement supérieur, 7000 ont été créées à cette rentrée et 23 000 devraient donc l'être à la rentrée 2021. Le ministère de l'enseignement supérieur prévoit également la création de 10 000 places supplémentaires à la rentrée 2021 dans le cadre du "plan étudiant" qui a déjà permis la création de 39 000 places, fait valoir l'entourage de la ministre.

Quant à l'enseignement agricole, il voit ses moyens augmenter de 14 M€ sans que le dossier de presse permette de distinguer ce qui ira à l’enseignement agricole technique et à l'enseignement supérieur.

Le plan de relance doit permettre de financer 100 000 missions supplémentaires en service civique, en plus des 145 000 inscrites au budget jeunesse et dont le nombre n'augmente pas. Le budget consacré au SNU augmenterait de 31 M€, les moyens du Fonjep de 5 M€ auxquels s'ajouteraient 7 M€ du plan de relance.

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