Enseignement supérieur : Il n'y aura pas de "génération sacrifiée" (Frédérique Vidal)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 15 septembre 2020.
Le bilan de Parcoursup sera présenté fin septembre, mais "il n'y aura pas de génération sacrifiée", affirme Frédérique Vidal. La ministre en charge de l'enseignement supérieur présentait, ce 15 septembre, les principales données de la rentrée, marquée par la pandémie et par l'afflux des néobacheliers, soit une augmentation de 57 000 du nombre des étudiants.
Alors que la création de 10 000 places supplémentaires était prévue par le "Plan jeunes", ce sont finalement 21 500 places qui sont créées à cette rentrée, dont 5 700 en STS, 6 000 pour des formations d'un an, du type FCIL (formations complémentaires d'initiative locale) ou CAP en 1 an pour des réorientations, 2000 pour des formations courtes (2 ans), 4 000 en licence et 3 800 dans les formations paramédicales.
Martin Hirsch présidera un comité stratégique "Diversité sociale dans l'enseignement supérieur", chargé de faire en sorte de "rendre réellement l'enseignement supérieur accessible à tous". "Plusieurs pistes de travail seront étudiées par ce comité", y compris "étudier la proposition d'attribuer des points de bonification dans les épreuves aux concours", mais surtout "développer et diversifier davantage les dispositifs type Cordées de la réussite". "L'objectif est d'augmenter de 90 000 le nombre d'élèves (du 2nd degré, ndlr) bénéficiaires du dispositif" dès cette année scolaire pour arriver à 200 000. La ministre évoque la nécessité d'un meilleur suivi des élèves, de la 4ème à la Terminale.
Autre élément sur lequel insiste Frédérique Vidal, les 33 campus connectés (dont 8 ont un statut expérimental), "des lieux d'études où les jeunes peuvent suivre près de chez eux des formations à distance dans l'enseignement supérieur" tout en bénéficiant d'un tutorat. Elle évoque le plus petit d'entre eux, au Vigan (Gard) qui réunit 19 étudiants, "ravis". Une deuxième vague va être lancée, l'idée étant d'arriver à 100, pour atteindre les étudiants empêchés, y compris à l'hôpital ou en prison.
Les études ne se résument pas à l'enseignement, mais passent par la vie étudiante et la présence physique des jeunes sur les campus. Toutefois, le ministère a lancé un appel à projets "hybridation des formations d'enseignement supérieur", 34 projets seront soutenus financièrement.