Archives » Revue de la presse et des sites

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

La création de CFA d’entreprises encouragée

Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 05 juillet 2020.

Le 2 juillet, la FIPA (Fondation Innovations pour les apprentissages) a remis officiellement à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud son guide de création de création de CFA d’entreprise (ici). L’objectif de ce travail était d’identifier les opportunités et les enjeux de la réforme instaurée par la loi Pénicaud de 2018 et aussi de se pencher sur les implications dans la politique de ressources humaines, et donc de la place de l’apprentissage dans les grandes entreprises. Ce projet avait commencé en 2018 en collaboration avec une douzaine de grandes entreprises dont LACTALIS, ORANGE, ENGIE, SNCF ou AXA et comme le précise Jean-Bernard Lévy, président de la Fondation, "avec l’appui constant et précieux du ministère du travail." En effet, "une convergence de l’approche méthodologique a été recherchée et confrontée aux analyses du ministère du travail et de la Délégation générale à l’emploi et à la Formation professionnelle (DGEFP)."

De manière pratique, une entreprise intéressée par une telle création doit, selon ce guide, être dans la capacité de réaliser son business-model et de connaître le travail quotidien d’un CFA : de la création d’un organisme de formation à la gestion actuelle de la taxe d’apprentissage en passant par le dépôt d’un contrat et par la gestion financière et comptable, spécifique aux CFA. Pour rappel, la loi Avenir professionnel a supprimé les prérogatives anciennement dévolues aux Conseils régionaux en termes de contrôle administratif et financier des CFA. Maintenant, ce sont les agents de contrôle du Département du contrôle de la formation professionnelle de la DIRECCTE qui sont habilités à vérifier que les obligations des organismes de formation professionnelle tels les CFA sont respectées. Ces contrôles portent sur l’utilisation des fonds de la formation professionnelle et le respect des obligations administratives des prestataires de formation. Aucun contrôle pédagogique n’est prévu.

Cependant, le guide ne laisse pas de côté ce chapitre. Dans cadre, Il insiste sur l’importance de la certification professionnelle. Comme le dit Jean-Bernard Lévy, "sans elle, il n’y a ni formation, ni apprentis, ni CFA. Et aussi, elle permet d’insérer des éléments spécifiques de l’entreprise." Cette intégration est possible grâce au découpage en modules-compétences intéressants pour l’entreprise, et en blocs de compétences. Un tel bloc doit être un ensemble homogène et cohérent de compétences contribuant à l’exercice autonome d’une activité professionnelle et pouvant être évaluées et validées. (ici). Les représentants d’entreprise présents à cette remise insistent sur ce point. Par exemple, la SNCF privilégie l’intégration de formations ferroviaires spécifiques dans des parcours plus larges d’acquisition des compétences générales et techniques, en vue de l’obtention d’un titre professionnel ou d’un diplôme.

Mettre en place des certifications a aussi un aspect financier. Pour Jean-Bernard Lévy, "les approches financières et pédagogiques ne sont pas contradictoires et peuvent s’articuler entre elles." Le guide recommande une étude de rentabilité : niveaux de prise en charge définis par les branches, gains de commercialisation, exonérations éventuelles de taxe d’apprentissage… De plus et toujours d’après le président de la FIPA, "les entreprises peuvent bénéficier du plan de relance de l’apprentissage mis en place par le gouvernement."

Muriel Pénicaud, ce 2 juillet, a tenu à rassurer les acteurs de l’apprentissage présents (entreprises, OPCO, branches, CFA…) dans le contexte économique actuel. Elle est revenue sur le plan de relance de l’apprentissage : aides financières au recrutement, prolongation à six mois du délai de signature, achat de matériels numériques pour les CFA… (ici). Quant à la création de CFA d’entreprises, elle y voit l’opportunité pour les entreprises de former les plus jeunes à la spécificité de leurs métiers. A cette heure, d’après la FIPA, des CFA sont en cours de création chez AXA, ADECCO GROUP, LACTALIS, SAINT-GOBAIN, ORANGE, SANOFI, ENGIE. D’autres CFA déjà existants sont en cours de transformation chez EDF, VEOLIA, LA POSTE, SNCF.

Hélène Cénat

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →