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Les chefs d'établissement du privé se révoltent

Paru dans Scolaire le lundi 22 juin 2020.

"Nous sommes exaspérés. Nous ne supportons plus d’apprendre vos directives ministérielles par voie de presse", écrit le président du SNCEEL (l'organisation professionnelle de chefs d’établissement de l’Enseignement libre) au ministre de l'Education nationale. Pour lui, Jean-Michel Blanquer ne semble pas "manifester beaucoup de respect pour (leur) mission de chef d’établissement". 

Ils sont pourtant "fatigués, exténués" et certains d'entre eux "se sont abîmés, au point de ne plus pouvoir poursuivre leur mission à la rentrée prochaine". Ils ont répondu, dès "les premières heures de la mobilisation contre le fléau", "avec force et conviction", "à l’appel lancé par le président de la République" et les établissements étaient "en ordre de marche pour assurer la continuité éducative", pour "accueillir les enfants des personnels soignants" grâce aussi au "formidable engagement des enseignants et des personnels de droit privé".

Mais, outre qu'ils apprennent les directives par voie de presse, les recommandations sanitaires "varient et prêtent à interprétation" et les annonces "ne peuvent être suivies d’effets", ce qu'il les place "dans une situation intenable vis-à-vis des familles". De plus, il ne sera pas possible d'accueillir tous les collégiens et lycéens quand "trop d’enseignants sont convoqués pour des jurys".

Enfin le SNCEEL a été "oublié" : "Faut-il vous rappeler que nous avons dû nous manifester auprès de votre secrétariat pour être entendus dans le cadre de la réflexion sur les modalités d’attribution du baccalauréat en fin d’année ?"

Ces propos sont "un peu vifs" ? "Ils ne traduisent pas encore le degré d’exaspération de l’ensemble des quelques 2 300 collègues que représente le Snceel", ce qui devrait alerter le ministre sur "l’érosion de la confiance" qu'ils avaient placée en lui "lors de (sa) prise de fonction", ajoute Vivien Joby, le président du SNCEEL qui se dit malgré tout "conscient de la ligne de crête (qu'il doit) parfois emprunter et de la charge qui est la (sienne)".

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