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Les jeunes bacheliers issus des quartiers prioritaires de la Ville désavantagés en termes d'orientation et de poursuite d'études (Cereq)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 10 juin 2020.

"À sexe, origines sociales ou migratoires égales comme à filières de bac identiques, les jeunes issus de QPV échouent systématiquement davantage dans le supérieur que les autres bacheliers" issus d'autres quartiers, non prioritaires, des mêmes "unités urbaines", constate le CEREQ. Le Centre d'études et de recherche sur les qualification a interrogé en 2016, avec l'Agence nationale de la cohésion des territoires, près de 20 000 jeunes représentatifs des 693 000 jeunes qui ont quitté le système éducatif 3 ans plus tôt, et publie une analyse des trajectoires des jeunes qui résidaient dans l'un de ces quartiers au moment du bac.

Ceux-ci ont "massivement intégré au lycée la filière professionnelle", 40 % de plus que leurs homologues des autres quartiers : "à niveau de compétences comparables, les jeunes des catégories sociales les plus défavorisées – surreprésentées dans les QPV – sont en effet plus facilement orientés vers des filières professionnelles." Mais, effet paradoxal, "le taux de poursuite d’études des bacheliers professionnels des QPV apparaît nettement supérieur à celui de leurs homologues", alors que les taux sont très voisins pour les bacheliers généraux et technologiques. Les auteurs évoquent une insatisfaction plus prégnante à l’égard de leur orientation, des difficultés d’accès aux stages et aux contrats d’apprentissage qui les conduiraient à "s’armer" en prévision de leur future entrée sur le marché du travail, mais aussi "un enjeu symbolique".

Les jeunes des QPV "postulent moins souvent aux filières les plus élitistes (IUT, écoles d’ingénieurs, de commerce, d’art...) et davantage aux formations de proximité", les STS et l’université. Résultat, "le fait de résider en QPV au moment du bac réduit significativement les chances d’atteindre un niveau de diplôme supérieur à bac +2", et souvent du fait de contraintes financières "ou de l’absence de la formation visée à proximité".

Autre constat, "à caractéristiques sociodémographiques et de parcours scolaire identiques, les jeunes qui résidaient en QPV au moment du bac ont 1,3 fois moins de chances d’être en emploi" 3 ans après leur sortie de formation initiale par rapport à leurs voisins bacheliers. "À la date de l’enquête, 35 % des bacheliers des QPV occupant un emploi salarié s’estiment utilisés en-dessous de leur niveau de compétence, contre 29 % de leurs homologues des autres quartiers." Les auteurs mettent notamment en cause "un accès encore trop limité en STS".

"Que deviennent les jeunes des quartiers prioritaires de la ville après leur bac ?" ici

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