Retour dans les écoles (1er degré, SNUIPP). Programme de sciences économiques et sociales (APSES) : des demandes en urgence
Paru dans Scolaire le mardi 02 juin 2020.
1er degré. "Il faut abandonner le principe du volontariat pour endiguer ces fortes inégalités dans le retour à l’école", s'exclame dans un communiqué le SNUIPP. Le syndicat FSU du 1er degré fait valoir les résultats de l'enquête qu'il a menée : "Malgré une sur-sollicitation des familles dans les quartiers populaires de la part des équipes enseignantes, seuls 16% des élèves y sont accueillis tandis la moyenne est de 25% ailleurs et que ce taux s’élève à 32% dans les écoles rurales." Il demande donc au ministre de tirer les conséquences de "l'échec patent" de sa stratégie "basée sur le volontariat des familles pour un retour prioritaire des élèves les plus éloignés de l’école". Et il lui demande "de penser maintenant un plan d’urgence pour l’école" puisque les difficultés rencontrées pour réouvrir ne seront pas résolues "à coups de baguettes magiques" ni de "déclarations à l’emporte-pièce", d'autant que "les fameux 2S2C n’ont que peu d’existence".
Sciences économiques et sociales. L'APSES demande un allègement des programmes de Sciences économiques et sociales "dès la rentrée prochaine". L'association des enseignants de cette discipline fait valoir que 753 professeurs de SES ont répondu à l'enquête qu'elle a lancée : "en Seconde, et en Première, seuls un peu plus de la moitié des chapitres et des objectifs d’apprentissages ont pu être abordés" avant le 16 mars, alors que "les 2/3 de l’année étaient écoulés". Même en l'absence de crise sanitaire, "il aurait été impossible à l’immense majorité des enseignant.e.s de SES de traiter à temps les programmes (...). Il est donc impératif de procéder à un allègement significatif et définitif des programmes de SES." L'APSES "demande à être reçue rapidement afin de présenter ses propositions".
L'enquête montre notamment qu'au 16 mars, seuls 3 enseignants avaient traité avec leurs élèves de seconde les 6 chapitres au programme, ils étaient 80 % à n'en avoir traité que 3 ou 4. 1 seul avait traité 25 "objectifs d'apprentissage" (sur 28). En première, 75 % des enseignants avaient traité 5 à 8 des 12 chapitres du programme (le site ici)