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Réouverture : une mesure légitime mais... (le SNPDEN, I & D-FO, le SNALC, l'UNI, le SNUEP-FSU, SUD-Education)

Paru dans Scolaire le vendredi 29 mai 2020.

La vocation des collèges et lycées étant la prise en charge des élèves, "qu’ils puissent à nouveau remplir leur mission première est donc une bonne chose", estime le SNPDEN. Toutefois le syndicat UNSA des personnels de direction "veillera à ce qu’on laisse les établissements s’organiser au mieux" et "cibler au mieux les élèves qui auront le plus besoin d’accompagnement et de soutien". Quant à la suppression des oraux de français, "elle devrait apaiser, apporter cohérence et sérénité".

De même Indépendance & Direction-FO qualifie de "sage décision" l’abandon des épreuves orales de français, mais ajoute que "l’ouverture des établissements ne doit pas être précipitée, mais bien préparée dans un objectif qualitatif, ce que chaque personnel de direction dans son établissement est en mesure d’expertiser (...) en fonction du nombre de personnels (agents, enseignants, AED…) mobilisables et des contraintes techniques".

Les enseignants du SNALC se disent rassurés "de voir que la raison a pris le pas sur la passion avec l'annonce de l'annulation" de l'oral de français. Ils considèrent que "l'année scolaire s'est réellement achevée mi-mars" puisque "bien moins d'un tiers des élèves se trouveront en présence dans une école, un collège ou un lycée en juin". Le syndicat des lycées et collèges "participera activement au travail ministériel mené au mois de juin pour préparer la rentrée de septembre".

Pour sa part, l'organisation lycéenne UNI "regrette l'annulation de l'oral du bac de français", un examen "formateur", et une note d'oral remplacée par une note d’écrit. Elle déplore la gestion de la crise par Jean-Michel Blanquer. "C’est l’amateurisme que nous retiendrons et en aucun cas des mesures de bon sens." Le ministre a dû "finalement reconnaître" que la continuité pédagogique n'avait pas été assurée sur l’ensemble du territoire. Elle demande l'assurance "que la méritocratie soit au centre des délibérations (des jurys)" et refuse "que le laxisme du gouvernement se répercute sur les lycéens".

S'agissant des lycées professionnels, le SNUEP-FSU ne juge pas illégitime la décision de réouverture, à la condition de rester "très vigilant sur le strict respect du protocole (sanitaire)". Il demande "qu'un grand plan de lutte et de prévention du décrochage (...) soit rapidement mis en place" ainsi qu'un plan d'investissement dans la voie professionnelle scolaire pour faire face à la crise économique qui s'annonce et "accueillir tous les jeunes victimes de rupture de contrat d'apprentissage".

Quant à SUD-Education, elle juge que "la décision de réouverture avec une telle précipitation montre une fois encore qu’il s’agit avant tout pour le gouvernement de permettre aux entreprises de faire revenir les salarié-e-s sur le lieux de travail (...), et que les questions sociales et pédagogiques ne sont donc qu’un alibi (...). Le délai donné d’un jour ouvrable pour préparer une reprise après plus de deux mois d’arrêt est inacceptable et d’un autoritarisme indigne." Les 2S2C sont sont pour "le ministre Blanquer" un moyen "d’occuper les élèves, et de mettre en oeuvre ses orientations réactionnaires". L'organisation syndicale voit dans l'annulation de l’épreuve anticipée de français "une victoire" et un désaveu pour le ministre.

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