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Oui à des "vacances apprenantes", non à des vacances scolarisées (CAPE)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le jeudi 28 mai 2020.

Le CAPE pose ses conditions à la mise en oeuvre des "vacances apprenantes", et celles-ci ne correspondent pas au projet ministériel de cahier des charges, que ToutEduc s'était procuré et qui prévoit notamment que "temps consacré au renforcement scolaire" sera "significatif" (ici). En effet, pour le Collectif des associations partenaires de l'école publique, "les enfants ont droit à de vraies vacances", que ce soit "à la journée, en mini-séjours mais aussi en séjours de vacances de type colonies", notamment ceux "qui ont vécu le confinement dans des conditions particulièrement traumatisantes".

Ces vacances doivent certes "avoir un contenu éducatif renforcé ", mais "qui ne peut se confondre avec la forme scolaire" et "la notion de vacances apprenantes doit être explicitée". Les activités organisées sont en effet toujours "porteuses de projets éducatifs et pédagogiques complémentaires de l’enseignement public dans une approche globale de l’éducation", et "il n’est pas souhaitable de scolariser les vacances". Une pression de type scolaire serait "contre-productive". Les accueils en journée ou les séjours de vacances doivent donc pouvoir être "labellisés dans le cadre des vacances apprenantes", mais "sans programmes ni attendus pédagogiques injonctifs". Il faudrait au contraire s’appuyer "sur les savoir-faire de l’éducation populaire", notamment en matière de compétences psycho-sociales. Le CAPE ne refuse pas l'idée de "construire avec les équipes enseignantes des propositions d’intervention", mais "circonscrites dans le temps" et uniquement destinées à "remobiliser à la proximité de la rentrée certains enfants qui en auraient particulièrement besoin".

Des surcoûts, des animateurs qui n'ont pu passer le BAFA

Les associations ajoutent que "l’application de protocoles sanitaires rigoureux est indispensable", mais sans qu'un "jusqu’au-boutisme hygiéniste" les rende "inapplicables". Des contraintes relatives au lieu de vacances qui serait situé "dans un rayon de moins de 200 km de la résidence habituelle", aux modalités de transport, à l'organisation de petits groupes, aux normes d’encadrement… "vont générer des surcoûts financiers qui ne peuvent être pris en charge par les familles ou par les organisateurs de séjours". "Il faudra donc mettre en place des modes de financement compatibles avec ce cahier des charges", et solliciter l'Etat, les CAF, les collectivités territoriales, les chèques vacances. "Les modalités de recrutement d’animateurs devront être adaptées, dans la mesure où la totalité des formations BAFA ont été supprimées depuis la mi-mars". Il sera important de "veiller à renouer avec une vraie mixité sociale dans les séjours vacances" et il faudra que "des aides particulières" soient apportées aux familles dont les appréhensions devront être levées.

Les associations et mouvements membres du CAPE "rappellent leur volonté d’être associés à la co-construction d’une politique éducative avec l’État, les collectivités territoriales et les CAF, que ce soit au niveau national pour l’élaboration des cahiers des charges (...) et au niveau local à travers leur participation aux instances régionales et départementales (Groupes d’appui départementaux) prévues pour en assurer le pilotage".

Le site du CAPE ici

 

http://www.collectif-cape.fr

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