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Apprentissage : les CFA demandent le soutien de l'Etat

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 27 mai 2020.

La FNADIR demande un assouplissement des règles d’entrée en CFA et que soit pérennisée l'ordonnance qui permet à un jeune de passer 6 mois au lieu de trois au centre de formation, le temps de rechercher une entreprise qui lui signe un contrat. Le MEDEF, qui communique sur le même thème, demande même que ce délai soit porté à 9 mois. La Fédération nationale des associations régionales de directeurs de CFA explique que la crise sanitaire intervient alors que l'apprentissage connaît une phase "de croissance et de transition, de mutation des opérateurs"

Lors d’un point de presse, hier 26 mai 2020, la FNADIR a présenté son plan de relance qui suppose que l'aide aux employeurs soit augmentée, quels qu'ils soient et quel soit le niveau de qualification du jeune embauché. Pour sa part, le MEDEF demande une prime exceptionnelle de 10 000€ pour toutes les entreprises qui recrutent un apprenti avant le 31 décembre et une simplification des modalités d’apprentissage. La FNADIR demande par ailleurs que la rémunération des apprentis ne dépende plus de leur âge mais de leur situation personnelle et que l'Etat finance une aide dite de "premier équipement" de 500€ pour ceux qui en auraient besoin. S'y ajouterait une aide directe à l'apprenti si le CFA ne met pas en œuvre une prestation de restauration et d'hébergement, directement ou indirectement. Il serait de plus nécessaire que les apprentis disposent d’Internet partout avec un accès facilité aux matériels et aux connexions. La FNADIR souhaite également que soit favorisée l’embauche des moins jeunes, en particulier sur les métiers dits en tension.

Si, au cours de la période de confinement, le taux de décrochage, selon les premières indications, semble faible et concerne surtout des niveaux CAP et bac pro, il dépend pour l'avenir de la conjoncture économique et des entreprises et pourrait avoisiner les 20 à 30 %, en moyenne. La FNADIR rappelle que certains points relatifs au financement de l'apprentissage restent à négocier, notamment en ce qui concerne la fonction publique ou les rapports avec les OPCO. Pour Pascal Picault, vice-président de la fédération, "avec ces organismes relativement nouveaux, la confiance est à construire des deux côtés. Il y a 11 OPCO, il y a 11 manières de traiter les dossiers. Une certaine harmonisation serait la bienvenue." De plus, "avec la crise, les financements ont été ralentis, nous sommes en attente de leur retour".

Tous ces acteurs sont en attente des décisions du gouvernement. Gabriel Attal a évoqué le 25 mai un plan global pour les jeunes avec trois objectifs : éviter le décrochage en lycée professionnel, renforcer la voie professionnelle et l’apprentissage et faciliter l’entrée sur le marché du travail. Le MEDEF et la CPME attendent beaucoup des séquences "orientation" en collège et en lycée. La Confédération des petites et moyennes entreprises propose pour sa part le développement du recours au contrôle continu en cours de formation ou du pré-apprentissage. Elle compte solliciter le soutien des Régions qui n’ont plus le même rôle depuis la mise en œuvre de la Loi Pénicaud, mais qui pourraient aider les branches professionnelles en tension à mettre en œuvre, dans les territoires, des actions de promotion des métiers ou des initiatives sectorielles en faveur du développement de l’apprentissage.

 

Hélène Cénat

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