Au Sénat, J-M. Blanquer plaide pour une rentrée "qui se prépare avec tous les acteurs" et fixe le montant de l'aide aux 2S2C
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 20 mai 2020.
Jean-Michel Blanquer en répondant, hier 19 mai au Sénat devant les élus de la commission de la culture et de l’éducation, à un feu roulant de questions centrées sur la rentrée 2020-21 a cherché à "brosser le portrait de cette rentrée très particulière" en appelant à faire "d’un mal un bien" grâce à une "vaste concertation" et à "la participation de tous".
Le cadre du débat a été posé par Jacques Grosperrin (LR), président du groupe de travail transpartisan sur la rentrée 2020 : "pas de vaccin, nous serons loin de l’immunité collective … Il faut donc imaginer une situation à l’identique en septembre… Il faudra certainement un 'mix présentiel-distance' avec une brigade d’enseignants dédiés aux élèves particulièrement décrochés ; un travail de concertation avec les équipes pédagogiques en présentiel" ainsi qu’un plan de soutien pour pallier les difficultés liées à la fracture numérique. Le ministre a donc présenté, une semaine après "la reprise plutôt que la rentrée", un point d’étape et des éléments de prospective pour la rentrée, il a plaidé pour un renforcement du sport et de la culture à l’école.
A propos des 2S2C (Sport, santé, culture, civisme), il indique avoir décidé le matin même avec les associations d’élus "une aide financière de 110 euros pour chaque groupe de 15 élèves et par journée".
Pour renouer avec les décrocheurs, le ministre évoque un renforcement des dispositifs de soutien scolaire gratuits lors de la dernière semaine d’août et les colonies de vacances où l'éducatif sera renforcé : "sauver les colos, c’est faire de l’été plutôt qu’un problème, une opportunité pour qu’il y ait plus d’enfants qui partent en vacances." Il plaide pour une alliance de tous les acteurs publics et les appelle à "être innovants, par exemple avec les clubs de sport pour aller chercher les élèves", il ajoute : "toutes les idées sont bien venues, dès le mois de mai
Le ministre insiste sur la nécessité de "trouver la juste place du numérique et une nouvelle organisation du temps avec de l’aide individualisée", d' "organiser du temps de tous à partir du temps de l’élève". Et il ajoute qu'il compte pour la préparation de la rentrée sur "des marges de manœuvres locales".
Michel Delachair