Hors contrat : de nombreuses écoles déstabilisées, "Créer son école" lance un fonds d'urgence et des formations
Paru dans Scolaire le vendredi 15 mai 2020.
"Créer son école" lance un "appel exceptionnel" pour la création d'un "fonds d'urgence pour l'école libre". Interrogée par ToutEduc, Anne Coffinier dit sa crainte de voir des écoles mourir alors que "la crise du Covid-19 a tout désorganisé". Les écoles "indépendantes" ont dû fermer durant deux mois et "sont déterminées à tout faire pour mettre en oeuvre un protocole sanitaire (...) très compliqué à respecter" alors qu'elles sont exclues "du bénéfice des distributions de matériel de protection sanitaire que (l'Etat) organise pour les écoles publiques ou sous contrat".
L'association a déjà reçu "une dizaine de SOS" , et elle prévoit d'en recevoir d'autres "au cours de l’été" d'écoles qui "sont déstabilisées" par la crise économique. Elles "ont perçu moins de dons que d’habitude" et "ont subi une envolée des impayés de frais de scolarité" tandis que "le manque de visibilité économique pousse nombre de parents à s’interroger sur le maintien de leurs enfants dans les écoles indépendantes l’année prochaine". Les écoles perdraient au total 30 % environ de leurs ressources. "Celles qui pratiquent des frais de scolarité bas, qui accueillent beaucoup de familles nombreuses avec des tarifs dégressifs ou qui sortent d’investissements importants les laissant sans trésorerie de sécurité vont être en grave danger (...). Il est vraisemblable qu’elles auront à se réorganiser et à faire des investissements coûteux, d’ici la rentrée, pour respecter les nouvelles normes sanitaires. Si, par exemple, le nombre d’élèves était limité à 15 au lieu de 25 par classe, c’est tout le modèle économique des écoles qui en serait bouleversé." L'association appelle donc à la mobilisation pour que ces écoles "puissent traverser cette crise", car il serait, fait-elle valoir, beaucoup plus coûteux de les recréer.
Par ailleurs, elle a mis en place toute une série de formations "100% en ligne" et "en présentiel à Paris" début juillet, à des prix variant de 20 à 300€ et destinées aux "directeurs, professeurs, et "même aux parents faisant l'école à la maison", où que leurs enfants soient scolarisés, mais qui, pour l'une de ces formations, peuvent se demander "comment faire l’école dehors". Une autre porte sur la "gestion sanitaire et sociale" lors de la réouverture, d'autres encore sur l'enseignement "en multi-niveaux, que ce soit en famille ou dans une classe", sur le rôle du directeur qui "doit être un appui psychologique aux parents et aux professeurs", sur " le projet pédagogique", sur l'acquisition des locaux ou sur la création d'école...
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