PLP : les enseignants contractuels, "sous payés", préférés aux titulaires, accuse le SNETAA
Paru dans Scolaire le mardi 12 mai 2020.
"Le mouvement des PLP 2020 est le plus mauvais de tous les temps", estime le SNETAA. Le syndicat FO des enseignants de lycées professionnels tire la sonnette d'alarme. "On ne peut rien attendre de bon quand les personnels sont malheureux, quand on les méprise ou quand on les infantilise", or "les mutations sont un élément incontournable pour que les personnels soient (...) au mieux, en poste au plus près de leurs souhaits, de leurs intérêts matériels et moraux".
Et il s'interroge : "Comment comprendre qu’il y ait des postes disponibles, en nombre, dans les académies et que les capacités d’accueil (la possibilité d’obtenir une mutation) soient hyper réduites ?". Il évoque des rectorats qui "ont multiplié l’embauche de professeurs contractuels (...) sous-payés, peu ou pas formés". Il donne l'exemple de l'académie de Montpellier où "32 postes sont vacants en biotechnologie quand il n’y a que deux entrées fermes possibles. Idem en vente où pour 25 postes vacants c’est seulement 3 entrants qui rejoignent cette académie". L'organisation syndicale a été saisie "par plus de 500 collègues" depuis le jour de la publication des résultats du mouvement, et 179 enseignants l'ont mandatée le SNETAA pour une demande de révision. Elle en a obtenu une vingtaine, alors que les commissions paritaires académiques et nationales "ne sont même plus réunies". Même constat pour les affectations en BTS, où "un grand nombre de postes ne sont pas affectés ; ils ne sont même pas couverts par des professeurs certifiés ou agrégés et on refuse l’affectation de PLP : on marche sur la tête ! La DGRH préfère laisser le poste vacant, qui sera alors occupé par un contractuel."