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Réouverture : 329 maires d'Ile-de-France demandent que soit repoussée l'échéance du 11 mai

Paru dans Scolaire le lundi 04 mai 2020.

"Nous, maires d'Île-de-France, vous demandons solennellement de repousser la date de réouverture des écoles s'agissant des départements classés rouges et en particulier de l'Île-de-France à une date ultérieure au 11 mai". C'est ce qu'écrivent au président de la République 329 maires d'Île-de-France, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo et Stéphane Beaudet, maire d'Evry-Courcouronnes, président de l'association des maires d'Île-de-France, dans une lettre ouverte publiée par notre confrère La Tribune. Les élus demandent également au président "de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles, mais de les associer dans une concertation avec le Préfet de département, qui doit assumer l'entière responsabilité de sa décision prise sur proposition du maire".

Ils font remarquer au président que "de nombreuses communes pallient actuellement le manque de masques et de surblouses (...) en distribuant gracieusement leurs stocks aux professeurs qui n'en ont jamais reçu par leur ministère de tutelle". Ils lui demandent donc "que s'arrêtent des logiques administratives incompréhensibles" (les protocoles sanitaires qui viennent d'être publiés prévoient qu' "il appartient à chaque employeur, et notamment aux collectivités territoriales, de fournir en masques ses personnels en contact direct avec les élèves ainsi que les personnels d’entretien et de restauration", ndlr). Ils voudraient que soit privilégié "un équipement pour tout le personnel d'une école par l'Education nationale". Ils demandent encore que "des moyens financiers suffisants soient conférés aux communes pour qu'elles puissent assurer l'accueil périscolaire" et ils estiment qu'il revient au Gouvernement "de prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l'école en Île-de-France".

Ces élus font valoir des difficultés matérielles. Pour eux, le calendrier est "intenable et irréaliste". Ils ont appris, "dix jours avant la date de réouverture des écoles", qu'il leur appartiendrait "de décider de la réouverture des écoles, et aux parents de décider du retour vers le chemin des classes de leurs enfants", mais aussi que le calendrier (annoncé par J-M Blanquer, ndlr) "n'est plus valable, s'agissant des GS, CP et CM2". Ils ne sauront "que le 7 mai" quels sont les départements classés en zone rouge et ils n'ont pas "d'informations sur les enseignants qui seraient disponibles pour nos écoles, sur le nombre d'animateurs qui pourront être disponibles pour le périscolaire, ni même des effectifs des élèves à accueillir".

De plus, ils ne comprennent pas certaines mesures. Comment est-il de concilier l'objectif de résorption des inégalités sociales et territoriales et le volontariat ? S'il s'agit de permettre aux parents une reprise de leur activité professionnelle, "pourquoi ne pas avoir considéré dès le départ que le sujet des fratries était fondamental" ?

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