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Chronique ordinaire des jours extraordinaires - 29 avril

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 30 avril 2020.

F., proviseure d'une cité sccolaire, mercredi 29 avril

Lendemain des annonces du 1er ministre

On le savait… qu’il allait différer, que la situation sanitaire d’une certaine façon l’exigeait. Mais on espérait quand même que ce sur quoi on avait gambergé depuis quelques jours n’allait pas tomber à l’eau…

Mais quand on est en Ile de France, on comprend que oui, il y a de fortes chances que nos lycéens, on ne les revoie pas avant septembre. Quant à nos collégiens, on ne sait. On prend conscience aussi qu’à la « rentrée » de septembre, on sera toujours en pandémie. A quelle phase ? Quel niveau ? Quelles mesures seront à prendre ?

Alors… on continue les réunions, pardon, visio conférences, prévues pour organiser le retour des élèves, on se dit qu’il vaut mieux se préparer au cas où, on veut envisager toutes les possibilités, on ne veut plus se laisser surprendre.

On organise une visio conférence pour un conseil pédagogique sur cet ordre du jour : le retour des élèves et les différents scenarii possibles. On fait un CA (virtuel toujours) pour le compte financier mais la question diverse sur les modalités du retour des élèves prend, in fine, toute la place et en double la durée. On continue par une visio avec les représentants des parents d’élèves, FCPE, partagés entre le désir de la reprise du chemin de la cité scolaire et la peur de cette même reprise. On achève la journée par une réunion audio ( ah, tiens ! ça change mais pas en mieux, vraiment !) avec les autorités académiques pour réfléchir aux différents scenarii de la .. reprise. Vu le contexte, on bifurque, un peu, sur l’orientation des secondes et son calendrier immuable, le bac des terminales et l’importance du livret scolaire. On s’inquiète, on échange, on veut construire, toujours, aller de l’avant, ne pas rester enfermé, retrouver des bornes connues que l’on maîtrise.

Bref, on cherche à se raccrocher au connu pour maîtriser le présent et un peu de futur. On se veut professionnel, car dans cet habit, on se trouve en sécurité.

Jusqu’au réveil.

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