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Réouverture : la Normandie ne rouvrira pas tous les lycées, la Nouvelle Aquitaine s'inquiète de l'orientation des élèves de 3ème

Paru dans Scolaire le lundi 27 avril 2020.

Alain Rousset propose au Premier ministre de préfinancer l'ensemble des achats de masques, quelque 10 millions par semaine, pour les personnels régionaux, les enseignants et pour les élèves ainsi que les aménagements pour les lycées, mais le président de Nouvelle Aquitaine estime que ces dépenses pourraient être couvertes, "au moins en partie", par le FSE (fonds social européen), un principe qui vaudrait "également pour les départements et les communes". Il s'inquiète surtout "de la rupture de continuité dans le processus d'orientation et d'affectation des élèves", notamment de troisième. "Les lycées professionnels et les CFA, les lycées agricoles aussi dans leurs différentes composantes, risquent d'être les victimes immédiates de ces choix : dès la rentrée prochaine ils pourraient manquer d'élèves, singulièrement dans les formations qui peinent à recruter en temps ordinaire et qui pourtant, sur tous nos territoires, sont pourvoyeuses d'emploi." 

Dans une interview au Point, son homologue pour la Normandie estime que la décision de rouvrir les écoles le 11 mai "crée beaucoup de confusion, voire de défiance". Hervé Morin ajoute qu' "il est curieux d'annoncer une stratégie sans consulter les collectivités locales qui financent et gèrent en grande partie les établissements scolaires et leur environnement : les garderies périscolaires, la cantine, le fonctionnement des internats et le transport scolaire (...). Des maires en Normandie (lui) disent qu'ils sont en capacité de rescolariser, quand d'autres (lui) disent ne pas le pouvoir." Il ajoute qu'il "est impossible pour des raisons financières, de capacité de transports et de manque de chauffeurs de doubler ou tripler le nombre de bus". Il pose la question de la gestion d'une école "où 8 ou 10 classes ne doivent jamais se croiser quand ils doivent emprunter le même escalier", problème encore plus aigu dans l'enseignement privé "qui n'a jamais pu mener les mêmes programmes d'investissements immobiliers, et où l'espace est encore plus restreint". Et il conclut : "Je ne mettrai en danger ni les 4 000 fonctionnaires de la Région travaillant dans les lycées, ni les familles normandes, ni les enseignants si j'estime que nous ne sommes pas en situation de leur assurer la sécurité. Et j'effectuerai cette analyse établissement par établissement."

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