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Réouverture : les demandes des DDEN, de l'enseignement agricole, du SNUEP, FO lance une procédure d'alerte

Paru dans Scolaire le jeudi 23 avril 2020.

DDEN. Les délégués départementaux de l'Education nationale demandent à "être associés dans chaque commune à la préparation de la rentrée à partir du 11 mai prochain", écrit leur fédération dans "une adresse aux pouvoirs publics". Elle estime en effet qu'ils peuvent aider les équipes "à trouver le point d'équilbre qui permettra un début de déconfinement". Une réunion du Conseil d'école lui semble nécessaire et elle insiste sur les mesures d'ordre sanitaire, mais aussi pédagogique. Certes, les familles pourront ne pas envoyer leur enfant à l'école, mais "il aura alors l'obligation de suivre l'enseignement à distance". Les enseignants doivent avoir "la maîtrise d'oeuvre" des moyens de remédiation, stages et colonies apprenantes, sur le modèle proposé par les CEMEA, mais "en préservant leur liberté pédagogique". La fédération insiste également sur les accueils avant et après la classe et sur les conditions de la sieste  pour les petites sections et, plus globalement, sur "toutes les activités" sur lesquelles les DDEN ont mission de veiller, restauration, pause méridienne, transports...

L'adresse ici

Agricole. Tous les syndicats de l'enseignement agricole, public et privé sous contrat*, membres du CNEA (Conseil national de l'enseignement agricole) s'inquiètent "de l'ouverture des établissements scolaires, des internats, des selfs", mais aussi "des conditions de circulation et de transport des élèves" qui habitent souvent loin des établissements. Ils adressent une lettre ouverte à Didier Guillaume. "La crainte de contracter le Covid-19 est forte, en particulier pour les familles dont les jeunes sont en internat." Outre la désinfection des locaux, les dépistages, les moyens de protection individuelle ..., les signataires attirent l'attention du ministre de l'agriculture sur les périodes de formation en milieu professionnel dont le maintien "ne saurait être envisagé que si les conditions sanitaires sont garanties", si les responsables de l'alternance dans les entreprises sont formés. Or "certains professionnels ont d'ores et déjà annoncé ne pas encore être prêts à accueillir de stagiaires et alternant.e.s durant cette fin d'année scolaire". Les organisations syndicales demandent également des moyens supplémentaires pour la rentrée 2020 ainsi que l'information des instances d'hygiène et de sécurité.

* CGT-Agri, CGT-Ep, CGT-Mfr, CFDT-Fga, CFDT-Fep, CFTC-Snec, FCPE, Fnaf-CGT, FO-Enseignement agricole, FO-Mfr, Sea-UNSA, Sgen-CFDT, Snetap-FSU et SUD-Rural Territoires

Professionnel. Pour le SNUEP, "aucune reprise ne peut être envisagée sans avoir en amont l’assurance que les conditions sanitaires soient réunies" et que les CHSCT aient été consultés "à tous les niveaux", insiste le syndicat FSU de l'enseignement professionnel qui "dénonce l’intention du ministre d’utiliser (la semaine de 'prérentrée') pour tenter d'imposer des prétendues 'bonnes pratiques' pédagogiques et des plans personnalisés pour chaque élève". Il demande d'ailleurs "l’abrogation des dispositifs que sont la co-intervention et le chef-d’œuvre pour redonner du temps disciplinaire professionnel et général aux élèves". Il estime de plus que "pendant les quelques semaines de réouverture, l’urgence ne sera pas à l’évaluation certificative pour le livret scolaire" et que "les évaluations des élèves ne pourront être que formatives". Il exige "un collectif budgétaire pour la création de postes" pour la rentrée 2020.

Procédure d'alerte. Les représentants de la FNEC saisiront les ISST (inspecteurs de santé et sécurité au travail) et les Inspecteurs du travail "si aucune réponse n’était apportée" aux questions que la fédération FO de l'enseignement a posées lors du CHSCT ministériel du 21 avril et portant sur "la mise en oeuvre du dépistage systématique des élèves et des personnels comme préalable à toute reprise d’activité", "la mise à disposition de masque FFP2", "la mise à jour des DUER (document unique d’évaluation des risques professionnels)". La fédération déclenche une procédure d’alerte. La fédération FO de l'enseignement indique que "de nombreux CHSCT locaux ont adopté le même avis", mais ajoute que sur les masques FPP2, son avis a été rejeté lors du CHSCT ministériel. Elle n'en soutient pas moins "tous les personnels qui, soucieux de leur santé et de celle de leurs élèves, refusent de retourner sur leur lieu de travail le 11 mai".



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