"Nous devrons commencer à ouvrir les écoles" le 11 mai (Edouard Philippe)
Paru dans Scolaire le lundi 20 avril 2020.
Edouard Philippe a affirmé, hier 19 avril, que "nous devrons commencer à ouvrir les écoles" le 11 mai. Le Premier ministre a toutefois insisté, au cours de cette conférence de presse, sur la nécessité de "trouver la bonne méthode" au terme des discussions qu'a le ministre de l'Education nationale avec les syndicats enseignants et de personnels de direction, les parents d'élèves et les élus. "A l'évidence, cette bonne méthode sera progressive", toutes les écoles n'ouvriront pas le 11 mai et toutes n'ouvriront pas partout dans les mêmes conditions qu'avant le confinement.
Divers paramètres devront être pris en compte : "Dans un certain nombre de territoires (...), il n'y a eu quasiment aucun cas (...). On peut imaginer que dans ces territoires, l'ouverture se fasse plus rapidement, de façon plus large que dans d'autres." Le Premier ministre évoque aussi la possibilité de faire rentrer "des moitiés de classe" en alternant avec l'autre moitié. Il imagine aussi qu'il serait possible d'utiliser les locaux "de manière différente, en utilisant des espaces plus larges que de simples classes pour faire cours". Les décisions sont "en train d'être travaillées".
Le président de la République, lors de son intervention avait certes annoncé : "nous rouvrirons progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées" et la nécessité d' "organiser différemment le temps et l'espace", de "bien protéger nos enseignants et nos enfants, avec le matériel nécessaire", d' "aménager des règles particulières" et "dans la concertation", mais il avait fait de la réouverture des écoles "une priorité", faisant valoir que "la situation actuelle creuse des inégalités". "C’est pourquoi, avait-il ajouté, nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes". La tonalité était donc différente de celle de l'intervention d'E. Philippe, et plus proche de celles de Jean-Michel Blanquer sur la nécessaire "continuité pédagogique". Dans l'interview donnée à Brut le 10 avril, donc avant l'intervention du président de la République, le ministre de l'Education nationale avait dit travailler "sur tous les scénarios" pour un retour en classe, le 4 mai ou plus tard mais "le plus tôt possible" (ici).