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Enseignement professionnel : le ministre répond sèchement à la Cour des comptes

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 27 mars 2020.

Le ministre de l'Education nationale oppose une fin de non-recevoir aux recommandations du "référé" sur le lycée professionnel de la Cour des comptes, mais il précise à cette occasion le sens des regroupements par familles de métiers en seconde et des négociations en cours dans le cadre de la revalorisation. La Cour publie la réponse que Jean-Michel Blanquer lui a adressée le 17 mars, donc avec une semaine de retard (voir ToutEduc ici). 

En ce qui concerne les surcapacités de certains établissements, le ministre "partage l'objectif d'efficience de la Cour" mais il considère que "l'organisation des classes de seconde par familles de métiers (...) devrait y contribuer". Il ne serait de plus "pas pertinent" de fermer "une section peu remplie mais insérante" lorsqu'elle est "la seule offre proposée dans le département". Une mesure nationale n'aurait donc pas de sens.

De même, l'organisation de la classe de seconde en familles de métiers "constitue à terme un levier majeur d'évolution de la carte" des établissements et des formation qui relève d'ailleurs "de la compétence déléguée aux recteurs" pour négocier avec les Régions.

Le ministre refuse de "fusionner les corps des professeurs de lycée professionnel et des certifiés". En effet, "la voie professionnelle constitue une modalité spécifique d'exercice du professorat", ce qui "implique une formation et des modalités d'exercice particulières" et un concours spécifique. Quant à la bivalence pour les enseignants des collèges (un thème cher à la Cour des comptes, ndlr), le ministre considère qu'elle vise déjà "un tiers des disciplines de recrutement des professeurs certifiés".

La Cour des comptes recommandait de fusionner les corps d'inspection du second degré (les IA-IPR qui inspectent les professeurs certifiés et agrégés de l'enseignement général et technologique et les IEN qui inspectent les PLP, ndlr). Le ministre lui rappelle que "les IA-IPR sont recrutés essentiellement parmi les professeurs agrégés" et les IEN parmi les certifiés et les PLP. "Il en résulte un déroulement de carrière qui ne peut être identique." Il a donc "semblé préférable, dans un premier temps, de proposer un rapprochement de la grille indiciaire de ces deux corps qui culminerait au même indice (...) avec des modalités d'accès différentes".

Le refus est encore plus net s'agissant de la recommandation visant à "annualiser le temps de travail des enseignants" (autre sujet récurrent pour la Cour des comptes, ndlr). Le ministre fait valoir que toute la part du travail des enseignants qui n'est pas devant la classe "est d'ores et déjà annualisée". Il ajoute qu'un décret de 1992 prévoit "des modalités d'ajustement du caractère hebdomadaire du service d'enseignement afin de tenir compte des spécificités de l'enseignement en lycée professionnel" tandis que la loi "pour une école de la confiance" prévoit la possibilité, "avec l'accord des professeurs, de réaliser des expérimentations modifiant la répartition des heures d'enseignement sur l'année scolaire". De plus, "les modalités d'aménagement des missions et des horaires des enseignants de la voie professionnelle font enfin partie du champ de la concertation sociale ouverte en janvier 2020 avec les organisations syndicales".

Le site de la Cour des comptes ici

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