Coronavirus : des ressources, des prises de position syndicales, des précisions pour les apprentis
Paru dans Scolaire le vendredi 13 mars 2020.
Avant même l'annonce de la fermeture, hier 12 mars, des écoles, collèges, lycées, de nombreuses entreprises, éditeurs ou de soutien scolaire notamment, avaient annoncé qu'ils mettaient leurs ressources à la disposition des élèves et des familles. C'était déjà le cas des éditeurs du Canal numérique des savoirs (Nathan, Retz, Bordas, Le Robert, ici), mais aussi depuis hier de Belin Éducation, Bertrand-Lacoste, Casteilla, Delagrave, Docéo, Fontaine Picard, Foucher, Génération 5, Le Génie Éditeur, Hachette, Hatier, Istra, Jeulin, La Librairie des Écoles, Lelivrescolaire.fr, LT Lanore, Magnard, Maison des Langues, SEDRAP, Vuibert (Les éditeurs d'éducation, ici)
Le web pédagogique propose sa plate-forme Doc-Plus qui permet aux enseignants "de créer et partager des documents avec (les) élèves" (ici). La plateforme blog permet aussi de faire des mises en page.
Kosmos, l'un des principaux éditeurs d'ENT "a mis en place des mesures d’urgence" et "prévoit la diffusion d’un webinaire pour accompagner le personnel des établissements à maintenir la continuité pédagogique et le lien avec les familles".
La MAIF rappelle qu'avec Rue des écoles, elle propose "un site ouvert à tous et gratuit qui propose des leçons, des exercices , mais aussi des fiches, tests interactifs de la maternelle à la terminale" et qui permet "aux professeurs d'accéder aux ressources pédagogiques et de suivre la progression des élèves" (ici).
Maxicours.com ouvre "gratuitement l’accès à tous les contenus du programme scolaire, du CP à la Terminale, pendant les heures de cours" avec "100 000 exercices, 20 000 fiches de cours, 4 000 vidéos" qui viennent "compléter les outils mis en place par le ministère de l’Éducation nationale ou par le CNED". Après 17h, le service de tutorat (payant) "reste disponible" (le site ici).
Pour sa part, le SNUIPP s'interrogeait hier sur "la vaste opération de communication ministérielle" destinée à rassurer l’opinion publique". Le syndicat FSU du 1er degré fait valoir que les activités proposées par le CNED notamment "posent la question des inégalités scolaires", de nombreuses familles "ne possèdant pas l’équipement requis". Il ajoute que l’existence d’espaces numériques de travail "reste marginale dans le 1er degré". Il considère qu' "entretenir une 'activité scolaire' chez les élèves, malgré la fermeture de l’école pour cause d’épidémie, apparaît comme le seul objectif raisonnable et atteignable", sans chercher à "aborder des notions nouvelles".
SUD éducation a réagi hier dans la soirée aux annonces du président de la République et "refuse catégoriquement que le télétravail puisse être imposé à la va-vite et en dehors de tout cadre réglementaire (...). Le virus ne saurait être le cheval de Troie de l’enseignement à distance." Elle rappelle "que le télétravail n’est aucunement obligatoire".
L'ANAF (les apprentis de France) indique que les mesures de fermeture "s'appliquent également aux CFA et à leurs apprentis" qui devront pourtant se rendre en entreprise. En ce qui concerne les périodes de formation dans les centres de formation, elles seront organisées "à distance" et "les CFA n’auront pas accès à l’activité partielle".