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Les Français négatifs face à la jeunesse. (Enquête de l'Afev)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 23 avril 2010.

 49% des Français déclarent avoir une vision "négative ou très négative" de la jeunesse. Un récent sondage organisé par l'Afev pour l'Observatoire de la jeunesse solidaire fait état d'un fossé entre les 15-25 ans et leurs ainés. Selon l'étude, réalisée du 6 au 14 février 2010 auprès d’un échantillon national de 1 000 individus, 59% des sondés jugent en outre que leurs valeurs n'ont rien en commun avec celles des jeunes. Les jeunes entre 15 et 25 ans sont perçus comme passifs par 62% des personnes interrogées. 56% estiment qu'ils sont irresponsables.

A l'avantage des jeunes, 58% des français considèrent qu'ils sont réalistes, 61% qu'ils font preuve de bonnes facultés d'adaptation. Le sondage révèle en outre une propension à l’échange mutuel relativement importante. 83% des sondés jugent leurs échanges avec la jeunesse enrichissante ou très enrichissante.  "Cette ambivalence entre des différences (...) qui creusent le fossé générationnel et une volonté de se rapprocher pour échanger génère un résultat non tranché sur la perception de la jeunesse au global", considèrent les auteurs du rapport.

Cette ambivalence se cristallise également sur la question de l'autonomisation vis à vis de la famille. Parmi les jeunes de 15-24 ans sondés, 63% estiment que, pour les jeunes n’ayant pas encore intégré le monde du travail, le soutien doit venir de l'Etat. Parmi les 55 ans et plus, 55% souhaitent accentuer le soutien familial envers les générations futures.

La sociologue Cécile Van de Velde, marraine de l'Observatoire de la jeunesse solidaire 2010, interrogée par l'Afev, propose d’ouvrir tous les droits adultes aux jeunes dès 18 ans. Elle relie en outre la perception d'une jeunesse passive avec le modèle français de soutien aux jeunes, qui passe par les familles (allocations familiales), de nombreux dispositifs sociaux ne débutant qu’à 25 ans (RSA).  "L’image qui ressort du sondage est celle d’une jeunesse passive. (...) Ce qui n’est pas surprenant sachant qu’en France le regard sur les jeunes est essentiellement vertical : à l’école c’est l’autorité du professeur, dans la famille c’est aux parents de gérer les aides sociales, même quand le jeune devient majeur. (...) On dit aux jeunes d’être actifs mais sans tenir compte qu'ils n’ont pas la possibilité d’accéder à cette autonomie." 

 

 

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