Coronavirus : l'exemple d'un collège et d'un lycée (les Cahiers pédagogiques)
Paru dans Scolaire le jeudi 12 mars 2020.
Tous les établissements scolaires de l'agglomération de Creil ont été fermés fin février et les Cahiers pédagogiques publient les interviews d'une principale et d'une proviseure adjointe qui expliquent comment font les établissements pour "inciter les élèves à continuer à travailler".
Les enseignants du collège "ont créé leurs groupes de discussions, d’échange sur le Pronote (...) et les groupes d’activités sur l’ENT (...)" tandis que les professeurs principaux "ont en plus la charge de suivi de leurs classes et vérifient quotidiennement qui ne s’est pas connecté". Ils téléphonent alors aux parents. "Le 2 mars, 283 élèves travaillaient à distance, le 8 mars, 408 élèves étaient connectés sur 544." Le collège utilise l'envoi postal pour les nombreuses familles pour lesquelles "l’accès au numérique reste restreint, voire inexistant". La principale constate que pour les élèves, le travail est "plus difficile" qu'en classe, notamment parce qu'ils doivent l'organiser dans la journée, voire sur la semaine.
Le lycée, qui s'est également appuyé sur Pronote a créé "des forums de discussion sur l’ENT pour que les professeurs puissent discuter avec leurs classes" et a pris contact avec le lycée français de Hong Kong qui avait une expérience d'un mois antérieure et qui a conseillé "d’amener le plus rapidement possible les enseignants à conduire des classes virtuelles pour maintenir le lien avec les élèves". Des agendas numériques partagés ont permis aux enseignants de programmer les classes numériques "sans se faire concurrence". La proviseure-adjointe souligne l'importance de l'investissement des enseignants qui "ont créé des tutoriels pour animer les classes virtuelles, des tutoriels pour les élèves également", mais ajoute que les difficultés ont été plus importantes avec les élèves des lycées professionnels qui "n’ont pas tous accès à un ordinateur personnel, voire à un smartphone" et pour lesquels "se connecter correctement peut parfois être très compliqué".
Pour Parcoursup, "tous les élèves de Terminale n’étaient pas encore inscrits" et il fallu parfois faire "les inscriptions avec eux par téléphone".
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