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L'éducation aux municipales : redonner du pouvoir d'agir aux acteurs de terrain (RFVE et Vers le haut)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 28 février 2020.

L'éducation ne figure pas parmi les thèmes dominants du débat électoral des municipales, constate le RFVE. Le réseau français des villes éducatrices présentait hier 28 février son "manifeste". La veille, le think tank "Vers le haut" organisait son "grand oral" des candidats à la mairie de Paris et présentait une recension d' "actions inspirantes portées par des communes" ainsi qu'un "test pour noter les candidats".

Le RFVE, constatant que "depuis 2014", la grande majorité des villes s'est dotée d'un PEDT (projet éducatif de territoire) dont l'objectif est de rendre cohérente l'action éducative sur tous les temps et âges des enfants" scolarisés à l'école primaire, estime qu' "il importe désormais de fixer un nouvel horizon" et de "faire de la réussite de tous les enfants la priorité éducative de tous les acteurs intervenant en cohérence de 0 à 25 ans" et donc d'élargir le PEDT aux tout petits qui ne sont pas encore à l'école, aux adolescents et aux jeunes. Le manifeste propose deux axes, le développement de "la solidarité pour la transition écologique et la résilience", un enjeu autour duquel "les centres de loisirs et de plein air pourraient être relancés" et qui suppose aussi de ne laisser "aucune famille à la rue" ; le deuxième axe porte sur la formation des citoyens de demain, ce qui passe par l'éducation aux médias et la participation des enfants et des parents à l'élaboration et la mise en oeuvre des PEDT.

Les villes reviennent aux 4 jours mais les outils de concertation restent

Lors du débat qui a accompagné la présentation à la presse du manifeste, les élus présents ont insisté sur la validité de "L'appel de Bobigny" (voir ici). A propos des rythmes scolaires, ils font valoir que la réforme a été l'occasion de mettre en place, avec les PEDT, des outils pour réunir tous les acteurs sur un territoire et que ceux-ci se sont emparés de nombreux sujets, y compris l'alimentation, les bâtiments, les transports... Le retour à la semaine de 4 jours n'a pas amené à un repli sur soi de l'école, "les villes n'ont pas renoncé à leurs ambitions éducatives".

Enfants, jeunes, personnes âgées, permis de conduire...

C'est aussi ce dont témoigne le dossier de "Vers le Haut" qui note, pour prendre quelques exemples, qu'à Nevers, la mairie "a proposé à vingt jeunes de rendre visite à des personnes âgées afin de rompre leur isolement" en contrepartie du financement de leur permis de conduire ; à Lorient, un "appel à dessins" a permis aux enfants d'exprimer leurs attentes lors du réaménagement du parc et d'une aire de jeux ; à Souvigny-de-Touraine a été implantée une structure réunissant une école primaire et une MARPA (maison d'accueil rurale pour personnes âgées); à Sotteville-lès-Rouen, un petit déjeuner annuel réunit parents, enfants, enseignants, le responsable de la restauration, les infirmières... ; à Niort, un "speed dating" permet aux familles de rencontrer des "baby-sitters" ; à Feysin, les activités périscolaires sont également proposées aux collégiens ; la commune de Gavaudin a financé les formations à la pédagogie Montessori des enseignants, et de nouvelles familles s'y sont installées pour que leurs enfants en bénéficient...

Le think tank avait aussi organisé l'audition des représentants des candidats à la mairie de Paris, qui a également compétence sur les collèges. Celui d'Anne Hidalgo (Patrick Bloche, PS, ancien président de la commission culture - éducation à l'Assemblée nationale) donne d'ailleurs la priorité au second degré, en insistant sur la mixité sociale, "qui n'est pas une fin en soi mais un moyen au service de la réussite de tous et toutes". Il propose aussi la distribution de protections hygiéniques pour les collégiennes. Le représentant de Danièle Simonnet (FI), veut "faire revenir les cantines dans les écoles" et que tous les enfants partent au moins une fois en classe découverte. La représentante de Cédric Villani (Anne-Christine Lang, députée LRM, co-rapporteur de la loi pour une école de la confiance) veut développer crèches et jardins d'enfants dans les quartiers, organiser des échanges entre enfants parisiens et enfants des régions, faire "monter en gamme" le périscolaire puisque c'est là plutôt que dans les collèges que peut être encouragée la mixité scolaire.

Le mercredi pour aller en forêt

La représentante de David Belliard (l'écologie pour Paris) propose d'ouvrir l'école aux associations d'éducation populaire et un référendum pour trancher la question de la semaine de 4,5 jours. Le représentant de Rachida Dati veut réduire les tranches supérieures des tarifs de cantine et organiser le service municipal d'accueil pour les jours de grève, il estime qu'une meilleure coordination avec la police municipale permettrait de lutter contre la drogue. La représentante d'Agnès Buzyn souhaite "permettre aux enfants de respirer le mercredi", ce qui suppose de revenir à la semaine de 4 jours ; à des tarifs accessibles à tous seraient organisées des sorties hors de Paris et des "journées nature", ou des visites dans Paris.

Le site du Réseau français des villes éducatrices ici, le site de Vers le haut ici

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