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Journée internationale de l'éducation : Les jeunes plus soucieux de la planète que du marché du travail (IPSOS pour le Wise)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le dimanche 26 janvier 2020.

Les jeunes sont globalement satisfaits (8 sur 10) de l’éducation qu’ils ont reçue et ils jugent que leurs enseignants étaient en mesure de leur transmettre des compétences et des connaissances utiles mais ils voudraient plus de diversité des formes pédagogiques, que davantage de place soit faite aux technologies de l'information et de la communication et au travail collaboratif, et que soient plus développées leur créativité et leur curiosité. C'est ce qui ressort d'une étude menée par l'IFOP pour le WISE (les rencontres mondiales de l'éducation organisées à Doha) et publiée au siège de l’Unesco à Paris, à l'occasion de la Journée internationale de l’éducation le 24 janvier. Quelque 9 500 jeunes âgé de 16 à 25 ans dans vingt pays à travers le monde ont été interrogés.

Ils croient en leur responsabilité pour améliorer la situation de la planète mais ils n’attendent pas nécessairement de la seule école les moyens de devenir des citoyens responsables, ils comptent aussi leurs expériences et leurs compétences personnelles. Quel que soit le pays, 50% d'entre eux sont convaincus que leur pays recherche l’égalité filles - garçons sur le marché du travail, mais seulement 46 % des filles estiment cette égalité réelle. Ce sont surtout les jeunes non privilégiés qui ressentent le poids de cette inégalité. 

Les jeunes les plus satisfaits de leur école ne sont pas obligatoirement ceux des pays qui ont les meilleurs scores au test PISA et dans les évaluations internationales. Certes, en Finlande, le ressenti correspondant au résultat, mais il est également positif au Mexique ou en Inde… A l’inverse, les jeunes Coréens du Sud ne sont pas satisfaits de leurs études malgré les bons résultats de leur système scolaire. Tous considèrent que l’essentiel est lié au développement de leur personne, de leurs compétences personnelles et n’est pas nécessairement lié à la seule possibilité d’obtenir un emploi.

L’enquête montre aussi que les jeunes pensent qu’il n’y a pas suffisamment de place faite aux "soft skills", les compétences personnelles, et ils préfèrent "se préparer à l’avenir" qu'au marché du travail. Ils sont d'ailleurs 87% à sentir avoir "la responsabilité d’améliorer le monde". Mais s’y sentent-ils préparés ? Oui à 64% pour s’occuper de soi, 58% pour s’occuper des autres, 56% pour trouver une carrière, mais ils sont seulement un sur deux à avoir le sentiment de pouvoir agir sur les différentes inégalités, celles entre filles et garçons notamment. Une majorité d'entre eux pense qu’il faut renforcer l’efficacité de l’école pour rendre effective l’égalité filles et garçons.

Les formes de la mobilisation ne passeraient plus par des engagements traditionnels mais est-ce la fin de l’engagement politique ? se demandent les enquêteurs. "Ce serait aller trop loin", estime Amandine Lama (IPSOS) "car par exemple, dans le choix de l’employeur, ils prennent en compte des critères et des valeurs qui leur importent le plus et ils veulent trouver des moyens de s’engager comme citoyens et pour améliorer le monde qu’ils habitent".

L'étude ici, met toutefois aussi l'accent, en France, sur une préparation insuffisante à l'emploi.

Michel Delachair

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