Peut-on changer l'image d'un collège défavorisé? Une Journée OZP recense les outils dont dispose un établissement
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 19 avril 2010.
Peut-on changer l'image d'un collège défavorisé? L'OZP (l'observatoire de l'éducation prioritaire) a consacré une journée d'étude, le 31 mars, à cette question: comment rendre attractif un collège situé en RAR ("ambition réussite"), donc repéré comme particulièrement difficile, à l'heure de l'assouplissement de la carte scolaire. Le constat est clair: il est difficile "de se défaire d’une mauvaise image, même si elle ne correspond plus à la réalité", et même s'il est parfois possible de "contrebalancer la rumeur", par exemple avec l'inauguration de locaux neufs ou l'annonce de moyens supplémentaires. Mais le cercle vicieux est vite enclenché: "Un collège qui perd des élèves a de la place pour accueillir les élèves qui sont renvoyés d’ailleurs, ce qui contribue à accroître la dégradation de l’image."
Ce n'est pourtant pas l'imagination qui manque aux principaux ou aux enseignants qui participaient à cette journée. Ainsi, dans un collège, ont été mises en place des "permanences matières", en maths et français : "chaque soir, de 16h30 à 18h, les élèves volontaires, pour de séquences de 10 séances avec l’engagement d’être assidus, sont encadrés par les assistants pédagogiques". Les établissements sont conscients de la nécessité de prendre en charge les très mauvais élèves mais aussi de prévoir "une offre destinée aux meilleurs élèves". Ils ont aussi la volonté "de ramener simultanément la sérénité et le goût du travail".
Le compte-rendu, téléchargeable sur le site de l'OZP, donne une image très riche de la palette des innovations possibles.