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Direction d'école : des besoins très diversifiés (enquête OpinionWay pour le ministère)

Paru dans Scolaire le mardi 07 janvier 2020.

La très grande majorité (86 %) des directeurs-directrices d'école ont demandé à l'être et 7 sur 10 d'entre eux ont plus de cinq ans dans la fonction, ce qui témoigne de l'intérêt qu'ils portent au "suivi collectif des élèves" et au "pilotage pédagogique de l'équipe" (83 et 74 %), mais ils consacrent une bonne part de leur temps au fonctionnement administratif de l'école, ce qui n'est au coeur de leur métier que pour 28% d'entre eux. C'est ce qui ressort de l'enquête réalisée par OpinionWay à la demande du ministère de l'Education nationale et qui a été présentée, ce 7 janvier, à la presse et aux organisations syndicales.

Sur les quelque 45 500 directrices et directeurs d'école, 29 007 ont répondu au questionnaire en ligne, durant la seconde quinzaine de novembre. Ce document doit "alimenter les travaux" qui seront menés avec les syndicats. Deux premières réunions sont prévues les 14 et 28 janvier, et le ministre pourrait en tirer les conclusions au début du printemps. Il a déjà demandé à son administration "d'avancer vite" sur l'allègement des tâches administratives, dans l'esprit du moratoire sur les questionnaires décidé après le suicide de Christine Renon (voir ToutEduc ici).

A la question "quels seraient pour vous les mots qui caractériseraient l'exercice de leur métier", ils répondent d'abord "polyvalence" et "responsabilité", mais viennent assez vite derrière "surcharge de travail", "chronophage", "stress, fatigue". Ils sont près de neuf sur dix à se plaindre d'être "souvent interrompus", alors qu'ils sont en classe, pour "répondre à une sollicitation liée à leur fonction de direction".

Gérer les accès à l'école, le téléphone, les photocopies

Plus de la moitié d'entre eux, quelle que soit la taille de l'école, précise le DGESCO (directeur général de l'enseignement scolalire), ont "prioritairement besoin d'un appui" pour "gérer les accès à l'école en dehors des heures d'entrée et de sortie des classes". Ils sont à peine moins nombreux à demander de l'aide pour répondre aux appels téléphoniques, viennent ensuite le traitement des messages électroniques et la reprographie. Alors que 54 % des répondants n'ont jamais bénéficié d'un "module de formation liée à leur fonction", ils ont besoin (54 %) de mieux connaître le droit et la réglementation et d'être formés (35 %) à la gestion de conflits entre adultes, deux réponses qui donnent à imaginer les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

A 80 %, ils estiment que l'équipe de circonscription est "réactive" quand ils sont "dans une situation de besoin" (18 % sont d'un avis contraire), à 64 % qu'ils peuvent compter sur les services municipaux, à 55 % sur leurs "collègues enseignants". Ils sentent leur autorité reconnue par les personnels non-enseignants (89 %), par leur inspecteur et par les élus, plus que par les enseignants (79 %).

 Etre décisionnaire mais sans statut

Ils voudraient (87 %) "être décisionnaires sur l'utilisation des 108h" (les heures dégagées par la réforme Sarkozy-Darcos des rythmes scolaires, ndlr), "bénéficier de réunions régulières d'échange" avec d'autres directeurs d'école, voire "être davantage associés au pilotage des actions mises en place au niveau de la circonscription, mais ils ne sont que 25 % à souhaiter être associés "à l'évaluation des professeurs de leur école", un résultat qu'il faudrait sans-doute moduler en fonction de la taille des écoles, mais qui pose la question du statut de chef d'établissement qu'ils semblent être moins de 10 % à souhaiter.

Interrogé par ToutEduc sur l'accompagnement des directeurs d'école par leur hiérarchie, le DGESCO rappelle que huit sur dix jugent que la circonscription est réactive, qu'un plan de formation des IEN est mis en oeuvre, mais aussi que ces personnels pourront s'adresser à GRH de proximité. Il ajoute qu'il conviendrait, à son avis, de créer ces espaces de discussion entre pairs qu'ils sont 83 % à souhaiter.

Le site du ministère ici

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