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Réforme du lycée : le "oui si" des députés

Paru dans Scolaire le vendredi 20 décembre 2019.

La réforme du lycée a été, "en général, bien reçue", estiment Géraldine Bannier et Frédéric Reiss, co-rapporteurs d’une mission flash de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l'Assemblée nationale. Ils ajoutent que les équipes pédagogiques "se sont pleinement emparées des possibilités qu’elle ouvrait, lesquelles correspondaient à une attente forte de voir disparaître le fonctionnement en 'silos' et la forte hiérarchisation qui caractérisaient les anciennes séries. Beaucoup d’élèves ont eux aussi accueilli cette réforme avec enthousiasme." Les deux députés notent toutefois que les élèves d’origine défavorisée "se sont montrés plus libres dans leurs choix de spécialités, n’hésitant pas à choisir des enseignements plus originaux ou à opter pour des combinaisons atypiques, tandis que les élèves plus favorisés ont davantage préféré reproduire l’ancienne série scientifique."

Ils notent encore que 13 % des établissements n'offrent pas au moins 7 spécialités et que la spécialité Langues, littératures et cultures de l’Antiquité "est absente dans 18 départements". De plus, "le choix fait par les établissements d’ouvrir largement les choix de spécialités en a conduit certains à réduire les options proposées", langues anciennes et langues étrangères dites "rares" notamment.

Les deux rapporteurs font état de certaines difficultés : lorsqu’un élève souhaite suivre une spécialité qui n’est pas offerte dans son établissement, il peut suivre cette spécialité dans un autre établissement, à condition qu'une convention ait été passée entre les deux lycées, ce qui est plus souvent le cas dans l'enseignement privé sous contrat que dans le public. "Le bilan des conventions conclues apparaît décevant." A condition aussi que la Région ait mis en place une possibilité de transport. Quant au CNED, il n'a pu ouvrir que 8 spécialités et uniquement pour les élèves de "certains établissements" choisis par le rectorat. "Au total, seuls 241 élèves suivent par l’intermédiaire du CNED une spécialité non proposée par leur établissement d’inscription", faute de conventions entre certaines académies, notamment d'Outre-mer, et le Centre national d'enseignement à distance.

Les députés notent encore que "de réelles inquiétudes se sont fait jour sur le niveau d’exigence et les programmes de certaines spécialités", notamment en langues, où l'accent est mis sur la culture plus que sur la langue elle-même et en mathématiques "dont le niveau d’exigence apparaît trop élevé" alors que beaucoup d’élèves ont fait le choix de cette spécialité "sans réelle appétence pour cette discipline" du fait de son absence dans le tronc commun. Et surtout, ils plaident "en faveur de la possibilité de maintenir, en Terminale, 3 spécialités" de façon à éviter "une forme de concurrence entre spécialités en première (...). De plus, les élèves resteraient ainsi mobilisés deux années complètes sur l’ensemble de leurs spécialités, alors que les professeurs relèvent une forme de renoncement, tôt dans l’année scolaire, de ceux qui savent qu’ils abandonneront la spécialité en fin de Première."

Il est enfin "indispensable que l’ouverture des possibles réalisée au lycée trouve un écho dans l’enseignement supérieur (..). Il est urgent que les établissements de l’enseignement supérieur dévoilent les attendus qu’ils appliqueront aux candidatures reçues sur Parcoursup."

Le rapport "Mission « flash » sur la mise en place de la carte des spécialités dans le cadre de la réforme du lycée" ici

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