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"Qui dit orientation dit surtout éducation au choix" Gilles Demarquet (Apel)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 27 novembre 2019.

L’orientation est un sujet préoccupant pour 93% des parents, c’est une source d’inquiétude pour 75%, un sujet sur lequel seuls 42% ont le sentiment d’être bien accompagnés et 62% considèrent que les choix d’orientation sont faits par défaut… Les résultats de ce sondage BVA sur l’orientation scolaire, présenté lors du petit-déjeuner débat organisé ce mardi au Sénat par l’Appel ressemblent trait pour trait à toutes les enquêtes réalisées depuis des années sur ce sujet. "C’est bien là le problème, ça prouve qu’il est temps d’agir !", commente Pascal Charvet, inspecteur général, ancien directeur de l’Onisep et auteur du récent rapport "Refonder l’orientation".

Les parents considèrent que les choix d’orientation de leur enfant se fondent d’abord sur ses choix personnels, ce qu’il envisage de faire comme métier (60%), sa personnalité, ce qu’il aime faire (56%) ; viennent ensuite les perspectives d’emploi à l’issue de la formation (43%) puis les résultats scolaires (42%). Les raisons principales pour lesquelles les élèves et les étudiants ne choisissent pas réellement tiennent à la fois au manque d’information (29%) et à la difficulté à effectuer des choix (25%).

Un référent par établissement

François Prouteau, chercheur à l’Université catholique de l’Ouest à Angers, reconnaît lui-aussi les similitudes entre les enquêtes et affirme que "l’orientation, c’est l’affaire de tous". "C’est l’un des grands axes de mon rapport", confirme Pascal Charvet. "Il est en effet illusoire de penser que seuls les Psy-EN peuvent intervenir sur ce sujet. Il faut former les enseignants, créer un poste de référent par établissement dont le rôle sera de coordonner les actions de tous les acteurs concernés".

"Qui dit orientation dit surtout éducation au choix", insiste Gilles Demarquet, le président national de l’Apel. Une éducation qui est devenue une priorité dans le canton suisse du Tessin, si l’on en croit le témoignage de Jenny Marcionetti, professeure-chercheuse au Centre innovation recherche sur les systèmes éducatifs : "On a constaté qu’un conseiller en orientation dans chaque établissement, ça ne suffisait pas. On a donc formé les enseignants à l’éducation au choix en leur demandant de l’intégrer dans leur cours. On a créé un réseau d’enseignants pour qu’ils puissent mutualiser leurs outils."

Décloisonner l’orientation

Lyse-Anne Papineau, directrice de l’éducation au Conseil scolaire catholique du Nouvel Ontario, un organisme scolaire catholique et francophone qui scolarise plus de 7 000 élèves, a décrit le système d’éducation au choix mené dans cette province pour tous les élèves depuis la maternelle et pendant toute la scolarité. "C’est une interrogation sur soi, sur ses goûts, ses compétences et son environnement menée avec des conseillers, des enseignants, en lien avec le milieu économique, les entreprises. Il faut décloisonner l’orientation et faire en sorte que le jeune soit l’architecte de sa vie".

Françoise Cartron, sénatrice LREM de la Gironde et "institutrice par vocation" a souligné l’importance du nouveau rôle des régions en la matière : "Elles sont en charge du développement économique elles peuvent aider à sortir de l’orientation par l’échec. Il faut informer, accompagner les jeunes, les aider à dépasser les interdits qu’ils se donnent eux-mêmes".

Sondage BVA sur le site de l’Apel ici

Colette Pâris

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