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Les salaires des enseignants français pas si loin de la moyenne européenne (DEPP)

Paru dans Scolaire le mardi 12 novembre 2019.

Un professeur des écoles travaillant à temps plein touchait en moyenne, en 2017, 2 382 € de salaire net, y compris les primes et indemnités qui représentent environ 10 % de son brut, calcule la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale publie deux notes d'information relatives aux revenus des enseignants.

La première indique notamment que les enseignants certifiés à temps plein touchent en moyenne 2 638 € (y compris les primes, indemnités, heures supplémentaires qui comptent pour 20 % de son salaire), les PLP 2 817 €, les agrégés et professeurs de chaire supérieure 3 666 €, les enseignants contractuels un peu moins de 2 000€. Alors que les trois quarts des professeurs des écoles gagnent moins de 2540 € nets mensuels, cela ne concerne que 10% des professeurs agrégés et de chaire supérieure, qui sont aussi ceux dont "la part variable de salaire est la plus forte, avec, en moyenne, 34% de primes composant le salaire brut", notamment parce qu'ils ont davantage l'opportunité de faire des heures supplémentaires.

La DEPP calcule encore qu'en l’absence "d’évolution en termes de corps, grade, échelon et de rythme de travail", 50% des enseignants ont enregistré une hausse de salaire net de près de 2 % en 2017.

La seconde compare les salaires annuels français à ceux d'autres pays européens, calculés en pouvoir d'achat ($ PPA). C'est ainsi que le salaire statutaire d'un professeur des écoles français débute à 30 870 $PPA contre 33 000 en moyenne européenne (quelque 60 000 en Allemagne). Quinze ans plus tard, il gagne 37 700 contre 45 750 en moyenne UE-23. Mais quand il arrive en fin de carrière, son salaire est très légèrement supérieur à la moyenne (54 500 vs 54 350). Au niveau lycée, "la situation des enseignants en France paraît moins favorable que celle de la moyenne des pays de l’UE-23 à chaque stade de la carrière, mais elle est fortement biaisée par la réduction du champ français aux seuls professeurs certifiés".

Cette note s'intéresse aussi aux salaires effectifs (y compris primes, allocations et rémunération des heures supplémentaires) et les comparent "aux revenus des actifs travaillant à temps plein toute l’année et diplômés de l’enseignement supérieur". Les enseignants italiens sont très en dessous, les enseignants allemands ont des revenus à peu près équivalents, les enseignants français du premier degré sont à 80 % des revenus de leurs homologues non enseignants, ceux du collège sont un peu plus proches de la moyenne des cadres, et ceux du lycée (agrégés compris) ont un revenu équivalent.

La note d'information  "L’évolution du salaire des enseignants entre 2016 et 2017" (ici) et la note "La rémunération des enseignants en Europe: où en est la France?" (ici)

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