Vers "la création d'un véritable espace européen de l'éducation" ? (Conseil Education du 8 novembre)
Paru dans Scolaire le lundi 11 novembre 2019.
Le Conseil "Éducation, jeunesse, culture et sport" était réuni vendredi 8 novembre à Bruxelles pour examiner un projet de résolution "sur la poursuite de la mise en place de l'espace européen de l'éducation". Il réunissait les ministres de l'Education et les ministres des finances et, à la sortie, Jean-Michel Blanquer a évoqué un "assez grand consensus", a salué un possible doublement du budget d'Erasmus et félicité la présidence finlandaise qui en a pris l'initiative. Celle-ci a d'ailleurs souligné l'importance d'investir dans l'éducation. Voici les principaux éléments du texte qui était soumis aux ministres.
Ce projet participe à "l'élaboration de la nouvelle stratégie de croissance pour l'Union", sachant que "l'Europe devra encore plus s'appuyer sur des personnes créatives, hautement qualifiées et bien formées" et qu'il convient d'encourager "le développement et le déploiement de nouvelles technologies", de soutenir "la transition vers une économie circulaire et à faibles émissions de carbone en favorisant les connaissances, les aptitudes et les compétences nécessaires pour faire avancer ces changements", ce qui suppose d' "investir dans une éducation et une formation de qualité à l'intention de tous" et "d'accorder une attention particulière au développement des compétences utiles à l'avenir (...) et à l'amélioration des approches pédagogiques, ainsi qu'à un meilleur accès aux services d'orientation tout au long de la vie et à une amélioration de leur qualité".
"Un espace européen de l'éducation", "de la petite enfance à un âge avancé"
Le projet de résolution souligne en outre que "le droit à une éducation, à une formation et à un apprentissage tout au long de la vie qui soient inclusifs et de qualité devrait être respecté à tous les stades de la vie, de la petite enfance à un âge avancé, ainsi qu'à tous les niveaux et sous toutes les formes d'enseignement et de formation".
S'ils ont adopté ce projet, les ministres formant le Conseil ont invité la Commission "à prendre de nouvelles initiatives en vue de la création d'un véritable espace européen de l'éducation afin de mieux définir ses finalités, ses objectifs et son champ d'application (...)" et à "progresser dans la mise en place d'un plan d'action global pour l'Europe en matière d'enseignement numérique et d'un plan coordonné dans le domaine de l'intelligence artificielle". La Commission devrait aussi "mettre au point de nouveaux moyens pour former et soutenir des enseignants, des formateurs, des éducateurs et des chefs d'établissement scolaire compétents, motivés et hautement qualifiés, pour encourager leur perfectionnement professionnel continu et promouvoir une formation de qualité et fondée sur la recherche pour les enseignants".
Ils invitent de plus les États membres à ouvrir l'éducation "à des possibilités d'apprentissage plus souples", à améliorer "la perméabilité des filières d'éducation et de formation" et à garantir "des approches inclusives et innovantes". Ils devraient également "poursuivre leur engagement en faveur de systèmes d'éducation et d'accueil de la petite enfance inclusifs et de qualité", mais aussi renforcer "la mobilité et la coopération transfrontières des enseignants". Il s'agit de "mettre en place des systèmes d'éducation et de formation plus inclusifs, plus efficaces et plus réactifs", mais aussi la "reconnaissance mutuelle automatique des qualifications et des périodes d’apprentissage à l’étranger".
Le document ici, les déclarations à la sortie de la conférence ici