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Lycées et collèges : des personnels qui ne se reconnaissent plus dans leur métier (enquête du SNES)

Paru dans Scolaire le mercredi 06 novembre 2019.

Alors que se tient, ce 6 novembre, le CHSCT exceptionnel organisé à la demande des syndicats après le suicide de Christine Renon, directrice d’école de Pantin, le SNES publie les résultats d'une enquête à laquelle ont répondu près de 8 700 personnels des collèges et des lycées d'enseignement général et technologique, à 90 % des enseignants, mais aussi des CPE, des psy-EN, des AED et des AESH. 55 % sont adhérents au syndicat FSU du 2nd degré.

Presque tous les répondants (94 %) considèrent qu'ils n'ont pas la reconnaissance financière de leur travail et la plupart, dans des proportions qui varient selon les items entre 70 % et 85 % portent un regard négatif sur leurs conditions de travail dont ils estiment qu'elles se sont dégradées. Ils éprouvent un sentiment d'insatisfaction après leur journée de travail et à 88 %, ils jugent que, par rapport aux années précédentes, leur temps de travail s'est accru. Ils ont le sentiment d’être débordés et de ne pas pouvoir faire tout ce qu'ils ont à faire, ils trouvent "fatigants, peu utiles, perturbants et lassants les changements qui sont le quotidien de l’éducation nationale", les relations avec les collègues se sont dégradées, ils ont le sentiment de perdre la main sur leur métier "du fait de l'accumulation des injonctions", ils ont le sentiment d’une perte de sens de leur métier.

Au collège, ils dénoncent surtout les effectifs de classes, la difficulté à gérer l’inclusion, l'absence de moyens pour travailler en effectifs réduits et les réunions imposées. En ce qui concerne les réformes du lycée, du bac et de l'orientation, ils sont bien peu nombreux à penser qu'elles "améliorent la préparation des élèves à l'entrée dans l'enseignement supérieur", qu'elles "simplifient l'examen" ou le rendent "plus juste", qu'elles vont "améliorer la construction des projets d’orientation des élèves" ou renforcer leur implication dans leurs études. Ils sont à l'inverse nombreux à considérer précipitée leur mise en application. Un enseignant sur trois a refusé d'être professeur principal.

Au total, près de trois répondants sur quatre ont constaté l'année dernière ou cette année une dégradation de leur état de santé ("douleurs dans le dos, difficultés avec le sommeil, angoisse, fragilités accrues...") qu'ils attribuent à leurs conditions de travail.

Dès le 17 octobre, les organisations syndicales, FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT et SUD-Education, dans le cadre d’un communiqué commun, demandaient une réelle amélioration des conditions de travail, une meilleure reconnaissance de leurs professionnalités, des mesures pour garantir la santé, la sécurité et le bien-être au travail, le développement des services de médecine de prévention et plus d’interlocuteurs sur le terrain.

L'enquête du SNES ici

Hélène Cénat et Pascal Bouchard

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