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Rythmes scolaires : faut-il relancer un "appel de Bobigny" ? (ORTEJ)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le jeudi 24 octobre 2019.

"La vie de l’enfant, c’est plus que le temps scolaire ; on est sans doute allé trop vite dans la réforme des rythmes scolaires et on a demandé beaucoup aux communes", déclarait George Pau Langevin, en introduction au séminaire de l’ORTEJ (Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes) le 18 octobre à l’Assemblée nationale. L’ancienne ministre a aussitôt ajouté qu'il fallait reprendre la discussion", même si "beaucoup ont jeté l’éponge". Cette déclaration a reçu l’assentiment des participants à cet Observatoire défini par Fraçois Testu, son président, comme "une communauté de pensée au sujet de la semaine de 4 jours et demi (…), rassemblant politiques, chercheurs et associatifs".

Mais l'heure est plutôt au bilan. Ce sont surtout "les contraintes financières qui ont pesé sur les débats" et le retour aux 4 jours. Pourtant là où comme à Paris les 4 jours et demi ont été maintenus, "en dépit de très fortes résistances au début", ce n'est plus un sujet "du côté des familles", estime Cyrille Peyraube, conseiller de Patrick Bloche, chargée à Paris des affaires scolaires, de la réussite éducative et des rythmes éducatifs. "Au CDEN hier, a-t-il précisé, il n’y a eu qu’une seule intervention sur les 4 jours et demi, celle du SGEN-CFDT, et elle était positive." La notion "de complémentarité éducative est devenue une réalité depuis la loi de 2013", a-t-il ajouté, citant un sondage réalisé pour l’AMF. Même les communes à 4 jours défendent les PEDT (projets éducatifs de territoire), ce que confirme l’adjointe à l’éducation de la ville de Metz.

C’est d’ailleurs ce travail réalisé en amont de la loi de 2013 dans sa ville qui a porté le rythme à 4 jours et demi. Reste une ligne de clivage entre urbain et rural, du fait du financement des transports scolaires du mercredi. A quoi s’ajoute, si on se donne comme objectif le bien être à l’école, la mise en place d’une dynamique qui concerne tous les acteurs du système éducatif, y compris enseignants et parents, alors que de nombreux métiers de la fonction publique connaissent une situation de mal-être au travail : comment "refaire du collectif sur du temps long" ? Faut-il "refaire un appel de Bobigny" ?

L'adjointe à la ville de Sceaux témoigne, les enfants sont attachés aux NAP (nouvelles activités périscolaires) et nous disent : "on n'a pas envie qu’elles disparaissent avec les 4 jours", comme le voudraient les enseignants. Elle travaille avec Georges Fotinos en partant de l’intérêt des enfants. "On a tout intérêt à garder les 4,5 jours. Trouvez-nous de jeunes chercheurs capables de convaincre les parents !" Pour Cyrille Peyraube, la querelle des 4,5 jours a été "l’occasion d’exprimer un malaise", mais il estime que le temps a apaisé les conflits. L'Observatoire aimerait toutefois disposer de données fiables sur les 4,5 jours, et s'inquiète du devenir d'une loi quand "80% des communes sont en dérogation"... Les élus ont d'ailleurs un nouveau sujet d'inquiétude avec le dédoublement des grandes sections de maternelle : "ça va nous poser un problème de mètres carrés à construire !", s'exclame de représentant parisien.

Le site de l'ORTEJ ici

Michel Delachair

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