SOS Education au coeur d'une galaxie militante et entrepreneuriale (Le Monde)
Paru dans Scolaire le dimanche 20 octobre 2019.
Dans son édition datée de ces 20 et 21 octobre, Le Monde décrit la "galaxie" et le "business" dont "SOS éducation" est "la vitrine", à l'occasion de la publication d'un sondage IFOP qu'elle a commandé (voir ToutEduc ici). A l'origine, François Laarman "qui a importé en France" des méthodes de marketing importées des Etats-Unis : des pétitions sont adressées à un vaste public, qui est invité à signer et à verser une contribution de soutien et dont le mail va venir enrichir des fichiers d'adresses qui pourront ensuite être loués. Les sujets sont multiples, les impôts, les retraites, la justice, l'alimentation, la médecine, avec une idéologie libérale qu'illustre un lien d'amitié avec l'IFRAP. Elle est marquée par la contestation de l'impôt, la défiance à l'égard des politiques publiques, l'hostilité aux syndicats "qui gangrènent l'Education nationale", et la promotion des valeurs et des pédagogies traditionnelles (la "méthode syllabique" notamment, ndlr).
"En 2001, François Laarman a aidé son neveu Vincent à créer SOS Education, où il sera épaulé par sa soeur Isabelle. Suivra en 2007 l'Institut pour la justice, cofondé par le même Vincent Laarman et son épouse, Marie-Laure Jacquemond. Celle-ci est également trésorière de l'association "Créer son école" (selon les informations recueillies par ToutEduc, elle a depuis quitté cette association créée par Anne Coffinier, ndlr). Marie-Laure Jacquemond a depuis "contribué à créer" à Lausanne une école primaire "d'esprit chrétien et de culture classique" selon le quotidien. "C'est également à Lausanne" (où les Laarman sont installés) qu'a été domiciliée SerenWays qui a notamment lancé des pétitions contre le téléphone portable à l'école (et se flatte, sur son site, d'avoir avec ses 47 224 membres "réussi à faire pression sur le gouvernement français pour interdire les smartphones dans tous les collèges et écoles", ndlr).
Selon Le Monde, les adhésions des membres à ces diverses diverses structures sont symboliques : "le nombre de membres actifs est généralement fixé par les statuts" de façon à éviter "l'arrivée de nouvelles personnes" qui pourraient les "bouleverser". "Sauvegarde retraites" a reçu en 2014 quelque 4,5 M€ de dons, SOS éducation en 2016 en a reçu 1,5 million. Le quotidien ne dit rien de la destination de ces sommes mais précise que cette dernière structure est aujourd'hui dirigée par Sylvain Marbach, précédemment responsable de Santé nature innovation, actuellement dirigée par Vincent Laarman.