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Syndicats en brèves : multiplication des sujets d'inquiétude ou de mécontentement

Paru dans Scolaire le dimanche 20 octobre 2019.

Les dénonciations syndicales se multiplient, sur des sujets très divers. ToutEduc les recense en cette fin de mi-trimestre.

Revalorisation. "Sans actes concrets, l’UNSA Éducation appellera à la grève le 5 décembre", annonce la fédération qui rappelle les engagements du Gouvernement assurant que "la réforme des retraites sera juste", mais qui constate "que rien de concret ne vient confirmer ces propos". Elle attend donc l'annonce dès le 7 novembre "de premières mesures de revalorisation" ainsi que l’engagement "de discuter et finaliser un plan de revalorisation global avant le passage de la loi au parlement".

Lycées. Le SNCL dénonce "la mise en place précipitée" de la réforme du baccalauréat et des premières épreuves communes de contrôle continu (E3C1) prévues dans "moins de trois mois" alors que les enseignants "ne disposent que d’un ou deux sujets test" sur lesquels travailler avec leurs élèves. Le syndicat FAEN des collèges et lycées ajoute que "beaucoup d’autres questions restent sans réponse (...) Aucune des modalités de tirage des sujets n’est connue (...). Ira-t-on alors jusqu’à concevoir un sujet différent par professeur, un bac à la carte, classe par classe ?" De plus, la dématérialisation des copies "pose de très nombreux problèmes techniques auxquels, à ce jour, personne n’est en mesure de répondre", non plus que sur l'indemnisation des enseignants correcteurs. L'organisation syndicale "demande qu’un moratoire d’un an soit adopté sur la mise en place de la réforme".

Pour leur part, les adhérents du SNALC auprès desquels le syndicat des lycées et collèges a "mené l'enquête" dénoncent des "dotations horaires en diminution", l'augmentation "de l'amplitude des journées et du nombre de trous (dans les emplois du temps, ndlr), moins de demi-journées libérées, spécialités placées le mercredi après-midi, surcroît de travail des proviseurs adjoints, effectifs en hausse dans les disciplines de tronc commun… La mise en œuvre de la réforme s'accompagne d'une importante dégradation des conditions de travail des personnels."

Inspection. Le SNPI "s’inquiète des effets sur l’ensemble des personnels d’une stratégie injonctive, cherchant à imposer des modèles d’action, des méthodes, des organisations". Le syndicat FSU des inspecteurs de l'Education nationale défend à l'inverse "une conception des missions des inspectrices et des inspecteurs centrée sur l’aide et l’accompagnement" et "réaffirme la nécessité absolue d’une remise en cause des conceptions de gouvernance du service public d’éducation"

Lycées professionnels. "Le projet de Loi de finances pour 2020 prévoit 685 suppressions d'équivalents temps plein (ETP) de professeur.es dans l'enseignement professionnel sous statut scolaire pour une augmentation de 3 000 élèves", dénonce le SNUEP. Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel ajoute que le ministre compte que les enseignants feront des heures supplémentaires alors qu'ils auraient besoin de temps de concertation et de salaires décents.

Le SNUEP demande par ailleurs que les projets de programmes du baccalauréat professionnel fassent réellement l'objet de débats. "Du 8 au 11 octobre, le conseil supérieur de programmes (CSP) a réuni les organisations syndicales et les associations disciplinaires", mais "en amont et lors de ces réunions, aucun document n’a été transmis, empêchant de fait un réel travail d’analyses et de propositions". De plus, ce travail sur les programmes est déconnecté "des modalités de certification", un sujet sur lequel "les discussions n'ont pas commencé".

Enseignement agricole. Le SNETAP lance une campagne "C’est pas ma faute". Le syndicat FSU de l'enseignement agricole public dénonce ainsi "le discours culpabilisant de la DGER (Direction générale de l’enseignement et de la recherche ) en direction de tous les personnels, qu’ils soient enseignants, administratifs ou techniques, sur leur prétendue incapacité à recruter les élèves".

Paritarisme. Le SNETAA estime que "les pistes envisagées" pour l'application à l’Éducation nationale de la loi réformant la fonction publique "sont désastreuses pour le paritarisme, pour le syndicalisme" puisque les commissions paritaires nationales et académiques "devraient disparaître dès cette année", "les élus... avec !". Le syndicat FO de l'enseignement professionnel demande à ses militants de se "mobiliser en urgence" et d'organiser des "réunions mutations" dans les établissements.

Il fait par ailleurs remarquer que "les CPC nouvellement créées excluent les professeurs PLP" alors que France compétences "bouleverse la labellisation diplôme national" et qu'il faudrait travailler à la création de cursus pour "les métiers liés au développement durable, à la révolution numérique et à l’aide à la personne".

Gestion. A&I, le syndicat UNSA de l'administration et de l'intendance s'inquiète des conditions de mise en oeuvre du nouvel outil de gestion "Mutualisation de la fonction financière" ou MF2  : le calendrier national annoncé n’a pas été respecté, les établissements prévus pour être pilotes de la version 1 ne sont plus que 45 au lieu des 300 annoncés pour un déploiement final dans 8 000 établissements. Il demande notamment "que les moyens matériels de réussite du projet soient opérationnels préalablement à la mise en place des outils dans les établissements".

Handicap. Le syndicat UNSA de l'administration et de l'intendance s'inquiète des "mésaventures" que vivent "depuis la rentrée dans de nombreuses académies les AESH qui attendent leur contrat ou qui sont privés de salaire "faute d'outil de gestion dédié au nouveau dispositif". Le "réflexe naturel" de certains de ces accompagnants des élèves en situation de handicat "est de s’en prendre aux collègues qui représentent 'l’administration' qui les malmène : en beaucoup d’endroits, les personnels administratifs témoignent d’insultes, de menaces".

A noter que la fédération APAJH (association pour adultes et jeunes handicapés) est profondément inquiète "du nombre d’enfants en situation de handicap qui pourront effectivement rejoindre les bancs de l’Ecole". Elle dénonce "la relative opacité du gouvernement" et ajoute "nous n’avons aucune visibilité sur les chiffres de cette rentrée  (...) : Combien de situations réglées, combien restent sans solution ? Quelles quotités horaires de scolarisation pour les élèves considérés comme scolarisés en milieu ordinaire ?"

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