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Maternelle à 3 ans : quels impacts pour les communes (Gazette des communes, Weka)

Paru dans Petite enfance, Scolaire le lundi 07 octobre 2019.

"Les impacts de la scolarisation des 3-6 ans sur les villes et les établissements publics de coopération intercommunale sont réels, d’un point de vue organisationnel et financier", estime Rozenn Merrien. La présidente de l'ANDEV répondait la semaine dernière à La Gazette des communes. Elle notait que "les élus n’ont d’autre choix que d’intégrer dans les budgets locaux les conséquences financières de cet abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire bénéficiant largement au financement des écoles privées, sans la compensation promise et attendue de l’Etat". Son collègue, le vice-président de l'Association nationale des directeurs de l'éducation des villes, dans une interview au site Weka, évoquait de même l'inquiétude des Villes. "L’État prévoit une compensation financière", mais "il n’y a aucune mention de la durée de cette aide".

S'y ajoute, pour les écoles publiques, le financement "des espaces d’accueil, en particulier les salles de repos destinées à la sieste". Mais, ajoute Thierry Vasse, "le véritable impact concerne la restauration scolaire, lorsque les enfants fréquentent l’école toute la journée. L’adaptation devra alors être multiple : mobilier adapté, rations de nourriture spécifiques, attention particulière aux tout-petits, adaptation au rythme de vie de ces très jeunes enfants." Le Sénat a heureusement introduit dans la loi une souplesse : "À la demande des familles, l’enfant pourra aller à l’école seulement le matin, ce qui limitera le besoin de dortoirs pour la sieste, au grand soulagement des communes."

Autre difficulté créée par la loi : "chaque mairie doit effectuer un recensement des élèves de 3 à 6 ans et le nombre d’enquêtes sociales et de visites à domicile va augmenter mécaniquement, avec l’impact RH que l’on imagine. Elles ont pour but de vérifier que l’enfant n’est pas isolé, qu’il fréquente d’autres enfants, a une vie sociale à l’extérieur (inscription à des clubs de sports…), accède à des stimulations par de la littérature jeunesse, des jeux… La commune doit s’assurer qu’il n’y a pas de dérives sectaires ou de radicalisation de la famille."

Tous deux soulignent l'intérêt de l'impulsion donnée à la collaboration "enseignants-agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles" et "la généralisation de formations communes aux enseignants de maternelle et aux Atsem", mais Rozenn Merrien regrette que cette collaboration ne soit pas mentionnée lorsqu'il s'agit de construire des "projets d’inclusion adaptés". L’Etat devrait "reconnaître l’engagement des acteurs éducatifs afin de valoriser les initiatives et l’innovation au service d’une ambition commune".

Le site de la Gazette ici, celui de Weka ici, celui de Localtis qui signale ces deux interviews ici

 

 

 

 

 

 

 

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