Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Jeunesse : deux appels à projets du Fonds d'expérimentation jeunesse pour des initiatives innovantes d'activités, de services, de mobilité en milieu rural et en santé dans l'ultramarin

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 22 août 2019.

L'INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire) a lancé deux nouvels appels à projets, en juillet 2019, dans le cadre du Fonds d'expérimentation jeunesse (FEJ) qu'il pilote. Près de 4,5 millions d'euros ont été provisionnés pour soutenir des projets expérimentaux et leurs évaluations. Ils visent à soutenir des expérimentations de dispositifs innovants, l'un au bénéfice des jeunes en milieu rural (APRURAL), l'autre pour la prévention des conduites à risques et un meilleur accès aux soins pour les jeunes ultra-marins (APDOM6 – Santé). Les projets devront associer d'une part des partenaires initiateurs, porteurs et animateurs d'actions en ce sens (associations, collectivités, etc.), et d'autre part, des évaluateurs. Les candidatures devront être déposées au plus tard le 30 septembre 2019 pour APDOM6 – Santé et le 31 octobre pour APRURAL, pour des expérimentations qui démarreront respectivement en janvier et en mars 2020.

Doté de 1,5 million d'euros, l'appel à projets "Jeunes en milieu rural" vise notamment à encourager et accompagner les jeunes résidant en milieu rural à créer des activités et porter des initiatives sur leurs territoires. Parmi les actions à expérimenter, l'INJEP évoque le concept de "campus rural de projets" : "des espaces de coopération et de dynamisation des bassins de vie, d'innovation et d'appui à la conduite de projets".

Prévention et soin itinérants

Autre grand enjeu, accompagner la mobilité alors que la population sur ces territoires est en majorité captive de l'automobile dans ses déplacements et qu' "en zone rurale, la part des revenus du ménage affecté aux transports peut atteindre 25 % pour un ménage à faible revenu et éloigne de l'emploi" (contre une moyenne en France estimée à 15 %). Seront privilégiés les porteurs de projet proposant une aide financière à la mobilité dans le cadre d'un "transport multimodal". Les freins, notamment financiers, à la mobilité, expliqueraient, par exemple, que les jeunes ruraux s'orientent après la 3e davantage vers la voie professionnelle que leurs homologues urbains et font en moyenne des études supérieures plus courtes.

Enfin, autre objectif visé, renforcer l'accès des jeunes à l'offre de soins et de prévention, sur les questions de santé, de sexualité et de prévention des conduites à risque, étant visés notamment les adolescents isolés, et plus particulièrement des jeunes femmes les plus isolées socialement et / ou géographiquement, constat étant que "l'accès aux services et acteurs de la santé reste marqué par de fortes inégalités territoriales". À ce titre, l'INJEP invite à proposer des approches qui permettent "d' 'aller vers' les jeunes via par exemple des structures ou des permanences mobiles ou itinérantes (bus santé par exemple)".

Prévenir l'exposition aux IVG et à l'obésité

Le second appel à projets, de son côté exclusivement axé sur ce volet prévention et soin, concerne tous les territoires d'outre-mer à l'exception de l'Île de Réunion, déjà "mobilisée" en 2019 sur de nouveaux programmes expérimentaux. Il invite à tester des dispositifs d'identification, notamment des jeunes les plus isolés physiquement et psychiquement, des dispositifs d'écoute, d'accueil, d'accompagnement, à mettre en place des modes d'information adaptés en prenant en compte la question du multi-linguisme et celle de l'illettrisme (en 2014, 19,2 % des jeunes ultramarins étaient considérés en situation d'illettrisme contre 3,5 % en métropole), à promouvoir des comportements positifs pour la santé afin de favoriser une bonne alimentation et l'activité physique en vue de lutter contre l'obésité dès le plus jeune âge.

Selon le baromètre santé 2014, les habitants de Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion âgés de 15 à 75 ans sont moins nombreux à se percevoir en bonne santé que ceux de la métropole, notamment les femmes. Des disparités en partie liées aux difficultés socio-économiques (taux de pauvreté importants, entre 19 et 44,3 % selon le département ultramarin contre 14,1% en métropole, un niveau du chômage, notamment des jeunes, "sans commune mesure" avec celui observé en métropole...). Et des questions de prévention peuvent être plus prégnantes dans ces départements aussi, comme celles liées à la sexualité, sachant, par exemple, que le taux de recours aux interruptions volontaires de grossesse (IVG) est de 23 femmes de moins de 20 ans pour 1000 dans les DROM (Départements et Régions d'outre-mer), contre 10 femmes sur 1000 en métropole. Prévention nécessaire aussi de l'obésité notamment en Martinique, où près d'un jeune (15-29 ans) sur deux est concerné par la surcharge pondérale, contre 19,1 % en métropole, et près de 10 % de cette tranche d'âge est en situation d'obésité, contre 6,1 % en France métropolitaine. 

L'appel à projets APRURAL ici

L'appel à projets APDOM6 – Santé ici

Camille Pons

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →