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Plan mercredi : la question de la pénurie d'animateurs n'est pas résolue (COJ)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 15 juillet 2019.

Il faudra "un travail important" si l'on veut une généralisation du "Plan mercredi" estiment la commission "éducation populaire" et le Bureau du COJ (Conseil d'orientation des politiques jeunesse) dans un avis publié le 9 juillet. Le plan a été lancé l'été dernier "avec pour ambition de construire un cadre de confiance pour les usagers et les organisateurs des accueils collectifs de mineurs le mercredi, visant un double objectif de qualité des activités proposées et de continuité éducative entre les temps scolaires et périscolaires". "La promesse du président de la République faite aux collectivités qui le souhaitaient de revenir à la semaine de quatre jours, ne devait en aucun cas se traduire par la 'perte' du mercredi en tant que temps éducatif. A la rentrée de septembre 2018, 80% des collectivités ont fait le choix de revenir à la semaine de 4 jours" et "le Plan mercredi a été considéré comme un outil utile pour ne pas perdre les acquis de la période précédente".

Un an plus tard, 2 129 "Plans mercredi" ont été validés" et couvrent 45 % des enfants scolarisés, le plus souvent dans des communes "de taille supérieure à la moyenne nationale". En effet, "les Plans mercredi profitent d’avantage aux enfants des villes qu’à ceux des campagnes" et l’Ile-de-France concentre un tiers des places ouvertes". "Parmi les grandes communes urbaines signataires d’un Plan mercredi, (on en compte) à peu près autant en semaine de 4 jours et de 4,5 jours."

L'avis revient sur la situation créée par la réforme des rythmes scolaires de 2013. Le déficit d’animateurs était particulièrement sensible dans les territoires ruraux tandis que des tensions étaient apparues "entre les personnels de l’enseignement,l es familles et les professionnels de l’animation, vus comme "des exécutants", d'autant qu' "un certain nombre d’entre eux n’étaient pas suffisamment formés aux nouvelles missions qui leur ont été confiées (...). Sur la durée, cette image négative a le plus souvent disparu car la réforme a permis une reconnaissance du travail des animateurs par les familles et les enseignants". Mais la disparition des emplois aidés et la nouvelle réforme des rythmes éducatifs "ont eu un impact important": 50 % des structures ont dû effectuer des licenciements et 80 % des organisateurs ont eu recours à des réductions horaires. "Aujourd’hui, l’une des problématiques principales du Plan mercredi est le recrutement d’animateurs qualifiés." Or les associations "ne peuvent pas "contractualiser directement dans le cadre du Plan mercredi" et les collectivités "s’appuient sur des animateurs professionnels", ou titulaires du BAFA - lequel n'est pas un diplôme professionnel et a très peu évolué depuis 1973 -, ou non formés.

C'est l'occasion pour le COJ d'insister sur les difficultés et le manque de reconnaissance dont souffre le métier d’animateur, "un métier précaire, au temps de travail partiel et décousu, conduisant à un turn-over important". Il pointe "une pénurie d'animateurs y compris de personnes titulaires du BAFA dans le milieu rural", mais aussi "l’impossibilité de se former au brevet professionnel jeunesse, éducation populaire et sports (BPJEPS) pour les animateurs qui ne peuvent être libérés de leur temps de travail" et "l’impossibilité de mobiliser le CNFPT pour engager des formations certifiantes pour les non titulaires".

Le commission suggère d'ouvrir le Plan mercredi à d'autres temps extra-scolaires, de "développer une prise en charge des 11-12 ans (collège, niveau 6ème et 5ème), d’inscrire des entreprises à but lucratif dans le Plan mercredi, et de maintenir un travail avec les communes ayant choisi de rester sur la semaine de 4,5 jours.

L'avis ici

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