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Baccalauréat 2019 : les premiers résultats, un projet pour corriger la réforme, plusieurs réactions à la rétention des notes

Paru dans Scolaire le lundi 08 juillet 2019.

Quelque 725 000 candidats étaient présents à la session de juin 2019 du baccalauréat, indique le ministère de l'Education nationale, plus de la moitié en séries générales, 21 % en séries technologiques et 25 % en voie professionnelle. "Le taux d’admis à l’issue du premier groupe atteint 77,7 %. Il est en baisse de 1,1 point par rapport à celui de juin 2018", précise le ministère qui ajoute que 103 800 candidats peuvent se présenter "au second groupe d’épreuves". En revanche près de 8 % des candidats sont "ajournés".

A noter à propos de la réforme du baccalauréat qu'il est prévu que les épreuves communes (qui comptent pour 30 % de la note) "sont organisées en deux séries d'épreuves au cours des deuxième et troisième trimestres de la classe de première et en une série d'épreuves au cours du deuxième trimestre de la classe de terminale" (arrêté du 17/07/18, ici). Un projet d'arrêté que ToutEduc s'est procuré prévoit que les épreuves de terminale sont reportées au 3ème trimestre (voir ici).

La rétention des notes a provoqué de nombreuses réactions, y compris celle du chef de l'Etat qui considère qu' "on ne pas prendre nos enfants et leurs familles en otage", comme il l'a dit hier dimanche 7 juillet sur France-Info. Il estime que Jean-Michel Blanquer a eu "la bonne réaction" en décidant qu'en l'absence de certaines notes, les notes du contrôle continu de l'année seraient prises en compte pour compléter la moyenne. Il ajoute que les rémunérations des enseignants ne sont pas satisfaisantes, mais qu'ils exercent "le plus beau métier" et qu'il ne veut pas "le laisser salir, écorner" (ici).

Le SGEN-CFDT, la FEP-CFDT et la FAGE n'avaient pas appelé à la grève de la surveillance ou à la rétention des notes, mais considèrent que "notre système scolaire révèle brutalement les failles de son fonctionnement vertical", que "les personnels vont sortir profondément divisés de cette crise", que "la relation des élèves et de leur famille avec l’institution scolaire est fragilisée" et ils jugent "urgent que le ministre réinstaure la confiance avec l’ensemble de la communauté éducative en installant les conditions d’une véritable co-construction des politiques éducatives".

De même, pour l'UNSA-Education, "la situation est loin d’être satisfaisante". L'urgence "s’est traduite en directives de dernières minutes, en tensions au sein des jurys, et des équipes". La fédération "demande au ministère de faire en sorte que chaque personnel puisse exercer ses missions en toute sécurité et sans pressions" et elle "appelle le ministre à engager un réel dialogue afin qu’en septembre, ni les élèves, ni les personnels ne fassent leur rentrée scolaire dans de telles conditions". Elle estime que "la montée des crispations était prévisible" car les réformes "ne peuvent se faire sans dialogue". Le SE-UNSA ajoute que "l’École ressort abîmée de cette crise" et dénonce "tant les actions des bloqueurs que les déclarations du ministre" tandis que "le nombre et le rythme des réformes menées depuis 2017 sur fond de restrictions budgétaires sont incompatibles avec la sérénité nécessaire pour mener des politiques éducatives durables".

Le SYNEP CFE-CGC (enseignement privé) considère comme "inacceptable de valider des notes de contrôle continu pour certains élèves alors que d'autres seraient soumis à une évaluation finale" et estime que le ministre ne connaît pas les lois et il appelait les jurys "à refuser d'examiner les cas des élèves dont au moins une note n'a pas été saisie".

Pour sa part le SNALC dénonce "une nuée de réformes" qui se sont abattues sur les personnels de l'Education nationale et dit s'être "souvent heurté à un mur", mais il dénonce aussi les autres organisations syndicales et "des années de mobilisation en pointillés" qui n'ont rien obtenu et qui ont découragé les enseignants. "La grève au moment du baccalauréat n’a visiblement pas suffi."

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