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"Nous nous félicitons de la décision du G7 de se concentrer sur l'éducation des filles" (A. Azoulay)

Paru dans Scolaire le vendredi 05 juillet 2019.

"Nous, membres du G7, nous sommes réunis à Paris le 5 juillet 2019 pour affirmer notre vision de l’éducation en tant que droit de l’Homme et moteur essentiel du développement durable", déclarent les ministres "de l’éducation et du développement international du G7" réuni à Paris les 4 et 5 juillet.

Ils décident notamment de "faire de la lutte contre le harcèlement sous toutes ses formes une cause commune", car celui-ci, qui touche "jusqu’à 30 % des élèves dans le monde", "peut avoir une incidence négative durable sur la santé, le bien-être et les résultats scolaires de tous les élèves". Il s'inscrivent dans la logique des recommandations de l'ODD 4 mais constatent que les objectif de développement durable ne sont pas atteints en 2030, "en particulier en ce qui concerne le développement du secteur de la petite enfance et l’enseignement secondaire". Ils incitent les jeunes des pays en développement "à devenir des acteurs et des défenseurs de leur éducation".

Deux autres sujets ont retenu l'attention des ministres qui entendent promouvoir "une éducation favorisant l’égalité femmes-hommes et un enseignement et une formation techniques et professionnels de qualité" dans les pays en développement, "en particulier en Afrique subsaharienne et dans le Sahel.

Sur ce second point, les signataires s'engagent à "soutenir les pays en développement" en s’appuyant notamment "sur le secteur informel et l'apprentissage". Mais il conviendrait aussi "d’accorder une attention particulière à la participation des femmes au secteur des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques." Les membres du G7 entendent renforcer le dialogue avec les ministères en charge des formations techniques et professionnelles des pays du G5 Sahel, mais aussi "intensifier la coordination entre les représentants des donateurs du G7" et "appeler à une coordination plus efficace entre les acteurs multilatéraux, les institutions financières internationales et les organisations internationales telles que l’UNESCO, la Banque mondiale, le Partenariat mondial pour l’éducation, Éducation sans délai, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation internationale du travail".

En ce qui concerne l'égalité des genres, ils sont "fermement résolus à (s') attaquer aux préjugés et aux stéréotypes sexistes, aux inégalités entre les sexes et à la discrimination fondée sur le sexe" ainsi qu' "aux mariages précoces et forcés, aux grossesses précoces, ainsi qu’à des normes et attitudes sociales restrictives". Ils continueront d' "encourager douze années d’éducation de qualité pour tous les enfants, en (se) concentrant sur les filles les plus difficiles à atteindre, notamment celles vivant dans un contexte de conflit, de crise et de fragilité ainsi que dans les régions rurales, les filles mariées et les filles en situation de handicap". Ils entendent d'ailleurs "mettre fin aux mesures et aux pratiques discriminatoires consistant à exclure les filles enceintes ou mariées des établissements scolaires", mais aussi soutenir les programmes visant à "garantir la sécurité des filles sur le chemin de l’école". Ils souhaitent de plus renforcer "la présence d’enseignantes qualifiées dans les salles de classe et à des postes de responsabilité".

Dans une note, il est rappelé que "la moitié de l’aide à l’éducation du G7 est consacrée à l’égalité des genres", mais que "les résultats se font attendre", selon le dernier Rapport mondial de suivi sur l'éducation de l'UNESCO. En effet, un tiers des pays "n’offrent pas les mêmes chances aux filles qu’aux garçons dans l'enseignement primaire. La moitié des pays dans le monde ne parvient pas à proposer un enseignement secondaire inférieur (le niveau collège, ndlr) équivalent pour les filles et les garçons" et un pays sur quatre propose un enseignement de niveau lycée identique pour les filles et les garçons. L'UNESCO note certes "de rapides changements en Inde" et souligne qu'au Niger, en Guinée et en Somalie, des dispositions "pour le changement" ont été prises, mais les mentalités évoluent peu, "plus d'un quart de la population pense encore qu'il est plus important pour un garçon d'aller à l'université que pour une fille, de nombreux pays autorisent les mariages précoces, quatre pays d'Afrique subsaharienne interdisent le retour des filles à l'école après la grossesse.

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