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Violence scolaire: "Nous avons su dépasser nos divergences" (Luc Chatel)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le jeudi 08 avril 2010.

Le discours de Luc Chatel en clôture des Etats généraux de la sécurité à l'école marque la volonté de "dépasser [les] divergences" entre les divers acteurs de ce dossier. "Si nous ne sommes pas d'accord sur tout, le constat nous rassemble", a-t-il souligné. Certaines formules et certaines annonces sont en effet de nature à satisfaire les tenants de l'ordre, et d'autres les pédagogues. Les réactions du milieu enseignant sont plutôt négatives, les syndicats constatent que le ministre ne remet pas en cause du tout au tout la politique suivie depuis plusieurs années, tandis que le SNALC dénonce au contraire "la vieille rengaine de trente ans, destructrice de l’autorité des maîtres et plus largement responsable de la violence dans les établissements, que les spécialistes autoproclamés es-éducation ont chantée à l’unisson". Voici quelques extraits de ce discours (téléchargeable ici), qui permettront à chacun d'en juger. 

S'il entend "restaurer l'autorité des professeurs", le ministre parle aussi d'une nouvelle politique de formation. Dans le cadre du master, les candidats aux concours  "dont il ne [lui] a pas échappé qu'ils suscitaient un certain nombre d'interrogations", bénéficieront d'une formation spécicfique à la gestion des conflits et à la prévention des violences. Une fois reçus, au cours de leur première année d'enseignement, des stages leur seront réservés. 

Luc Chatel met en avant des thèmes chers au parti de l'ordre, la protection des victimes et la sécurisation des établissements scolaires, les départements et les régions étant priés de mettre en place les équipements prescrits. Il évoque aussi les sanctions: En matière d'éducation, "l'impunité est la pire des choses". Il dénonce les "cyberviolences" et annonce à ce sujet un programme de formation continue pour les personnels sociaux et de santé. Il ne veut pas "céder à l'angélisme" et il dénonce la responsabilité de certains parents. Les élèves devront se lever en présence d'un adulte, et vouvoyer le professeur, lequel devra aussi vouvoyer ses élèves...

Le ministre veut aussi "redonner du sens aux sanctions" et faire prévaloir "les principes fondamentaux du droit" dans les établissements scolaires, la proportionnalité de la sanction, son individualisation, et surtout, "le principe du contradictoire" avant toute sanction disciplinaire. Donc pas de punitions collectives, et la possibilité pour tout élève puni de se faire entendre. L'enseignant n'est donc plus seul décisionnaire de la sanction, d'autant qu'il faut "rendre à l'exclusion de la classe ou de l'établissement un caractère exceptionnel". Fini les "A la porte avec 2 heures de colle, et on ne discute pas!"

Le ministre annonce la redéfinition de la carte de l'éducation prioritaire, marquée par l'enchevêtrement des dispositifs, mais sur laquelle tous ses prédécesseurs ont "calé". L'année scolaire à venir devrait être l'occasion de définir des "critères transparents, objectifs, consensuels" à l'occasion de l'évaluation des RAR (réseaux ambitions réussite) et des CUCS (Contrats urbains de cohésion sociale).

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