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L'orthographe des Français : pas si mauvaise ?

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 27 mai 2019.

La société Orthodidacte a procédé à l'analyse (automatisée) des 130 millions de mots des quelque 250 000 contributions écrites au "grand débat". Les résultats ne peuvent pas être considérés comme réellement significatifs, puisque le corpus n'est pas représentatif de l'ensemble de la population. De plus, la forme des questions induisait la forme des phrases, qui comportaient peu de participes passés par exemple. L'étude donne pourtant des indications intéressantes : les Français, du moins ceux qui ont souhaité donner leur avis, ne sont pas si "nuls en orthographe" qu'on le dit habituellement. Ils ont fait en moyenne une faute tous les 54 mots, et encore le logiciel de la société compte-t-il comme erreurs des fautes de traits d'union qui ne sont plus considérées comme des fautes depuis la réforme validée par l'Académie française.

Le nombre des fautes est donc, en réalité, de 2,3 millions et non de 2,4. Ce sont d'abord des fautes d'accents, aigus ou graves le plus souvent (680 000 erreurs). Les consonnes doubles, qu'il en manque une ou, à l'inverse, qu'une lettre ait été doublée sans raison, ont occasionné près de 30 000 erreurs. Et un peu plus de 20 000 erreurs impliquent des "lettres muettes" selon la typologie de l'entreprise qui donne comme exemples des lettres ajoutées ("soit disant, ayants, parmis, chaques"). La confusion entre a et à a provoqué 140 000 erreurs, des et dès 35 000.

Les fautes d'accord concernent surtout celui de l'adjectif et du nom. Le logiciel en a repérées quelque 250 000 du type "les hommes politique". Il a également relevé des fautes sur les déterminants comme "la discriminations", fautes qui "semblent dues à l’inattention et auraient pu être évitées par une simple relecture".

Quant aux participes passés, ils n'ont provoqué que 90 000 erreurs, "étonnamment réparties équitablement entre les trois groupes de règles: emploi avec l’auxiliaire avoir, emploi avec l’auxiliaire être, emploi sans auxiliaire". Il est vrai que "beaucoup de réponses étaient des phrases partielles construites autour d’un nom ou d’un verbe à l’infinitif", ce qui a d'ailleurs provoqué près de 60 000 confusion entre une terminaison en -er et une terminaison en -é. A noter encore 70 000 manquements à l'accord "sujet-verbe" du type "que les élus fasse leur travail", ou "c’est cela qui les poussent" et "ce sur quoi porte les dépenses".

Le site de l'entreprise ici

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