Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

L'aide française au développement de l'éducation insuffisante, notamment au Sahel (Unesco et Coalition éducation)

Paru dans Scolaire le mardi 14 mai 2019.

L'UNESCO dénonce une baisse de l'aide à l'éducation, notamment pour l'enseignement primaire, de 2 % en 2017, soit 288 M$ en moins sur 13,2 M$. L'organisation internationale annonce toutefois qu' "un nouveau mécanisme multilatéral devrait être annoncé dans les semaines qui viennent". Le "Mécanisme international de financement de l'éducation" vise "à réduire le coût d'emprunt pour l'éducation dans les pays à revenu intermédiaire" et s'ajoute au "Partenariat mondial pour l'éducation". Il faudrait toutefois que les pays donateurs s'engagent à hauteur de 0,7 % du revenu national brut et que 10 % de cette aide aille à l'enseignement primaire et secondaire pour rassembler les quelque "39 milliards de dollars nécessaires au financement de l’éducation à l’échelle mondiale". Or d'une part la part consacrée à l'éducation est passée "de 10,7 % de l'aide totale en 2007 à seulement 7,1 % en 2017", et d'autre part, "le Royaume-Uni est le seul pays du G7 à respecter l’objectif des Nations Unies et à consacrer 0,7 % de son revenu national brut à l’aide étrangère".

"L'Allemagne arrive en tête des donateurs en matière d'aide à l'éducation, suivie des États-Unis et de la France" mais "58 % des fonds accordés par l’Allemagne et 69 % de ceux alloués par la France sont destinés à des bourses d’études et à couvrir les frais de scolarité des étudiants issus des pays en développement inscrits dans leurs établissements d’enseignement supérieur (...). Tandis que l’aide à l'enseignement supérieur augmentait, l'aide à l'enseignement secondaire et à l’éducation de base diminuait respectivement de 2 % et de 8 % entre 2016 et 2017".

L'UNESCO fait encore remarquer que "les pays à faible revenu consacrent en moyenne 16 % de leur budget à l'éducation, soit beaucoup plus que les pays plus riches" mais "ne semblent pas en mesure d’atteindre l'objectif de l'enseignement primaire universel à l’horizon 2015".

Pour sa part, la "Coalition éducation", qui réunit des "organisations françaises de défense du droit à l'éducation" calculait, avant une réunion des sherpas du G7 au mois de février, que seuls 2 % de l'aide publique française au développement étaient alloués à l'éducation de base. Un quart des aides est allouée à l‘Afrique subsaharienne et les pays du Sahel "ne reçoivent que 4,2 % de l’aide bilatérale française à l’éducation". La coalition demandait que soit respecté l'objectif annoncé de porter l’aide publique au développement de la France à 0,55 % du PNB d’ici à 2022, dont 15 % alloués à l’aide à l’éducation.

Le site de la coalition ici.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →