Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

80 territoires prioritaires éligibles à un accompagnement financier sur 3 ans pour monter des alliances et intensifier les prises en charges éducatives de 3 à 25 ans

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 02 mai 2019.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, et Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, ont présenté, ce jeudi 2 mai 2019, les 80 territoires éligibles au dispositif dit de "Cité éducative". Ce dispositif vise, avec un soutien financier de l'État, à accompagner l'ensemble des acteurs éducatifs travaillant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, services de l’État, des collectivités, associations, habitants, à former des alliances pour "intensifier les prises en charges éducatives des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire". Ce projet, né d'une expérimentation menée en 2017 à Grigny (91) a été porté à partir du printemps 2018 par un groupe de travail national au ministère de la Cohésion des territoires avant que le Gouvernement décide son "essaimage" en juillet 2018. Les deux ministres ont livré ce jour la liste des 80 territoires éligibles, "sélectionnés après un travail fin avec les préfets et les recteurs".

34 millions d'euros par an, soit près de 100 millions d'euros, ont été engagés par le ministère de la Ville pour l'accompagnement de ces territoires de 2020 à 2022, à la condition que ces acteurs présentent "une stratégie ambitieuse et partagée, avec une collectivité cheffe de file". Ainsi, précise le dossier de presse qui accompagne cette présélection officielle, la sélection des territoires labellisés reposera "sur un référentiel qui met l'accent sur la qualité du diagnostic initial, la force du pilotage proposé, et la précision des indicateurs de suivi et de résultat". Un "fonds de la cité éducative" de 30 000 euros pour un collège dans chaque territoire, alimenté à parts égales par les deux ministères, complètera l'enveloppe. Du côté des moyens humains, le ministère de l'Éducation nationale doit fournir un "un appui dédié" au principal de collège pour ces nouvelles missions et mettre à disposition des acteurs un "chef de projet opérationnel". Les dépôt des avant-projets doit être fait par les collectivités d'ici le 30 juin prochain pour une labellisation en juillet.

Des actions à développer mais s'appuyant sur des dispositifs déjà existants

Les actions prioritaires que ces acteurs devront monter devront s'inscrire dans trois grand champs : l'école, autour de l'école ("la continuité éducative") et l'après, intitulé "le champs des possibles", c'est-à-dire l'ouverture sur l'extérieur, l'insertion, l'émancipation.

Au niveau de l'école, il s'agira notamment de "rechercher une meilleure mixité sociale et scolaire", de "créer des filières et des formations innovantes et attractives" et de "renforcer le suivi personnalisé des élèves en amont et sur la durée travail coordonné entre les cycles, avec les divers dispositifs culturels, éducatifs sportifs de prise en charge des jeunes sur les différents temps et l'ensemble du territoire".

En matière de continuité éducative, le travail devra porter notamment sur la création de nouvelles places de crèches pour "favoriser la socialisation précoce des enfants", autour de la parentalité et de l'implication des parents,du dépistage précoce des troubles de santé et la proposition de petits-déjeuners gratuits, autour de la lutte contre le décrochage en renforçant notamment le programme de réussite éducative, la promotion de l'éducation artistique, de la pratique sportive et des activités de "bien-être corporel", la diffusion de la culture scientifique et technique via le développement de fablabs ou autres tiers-lieux...

Dans le cadre du troisième grand champ à couvrir, les acteurs devront s'intéresser tout autant à "faire découvrir les filières de formation et du monde du travail", qu'à "lutter contre l'illettrisme et l'illectronisme", accompagner l'insertion professionnelle des jeunes sans qualification ou encore développer la mobilité et la participation à la vie de la cité.

Notons que l'ensemble des actions à promouvoir ou renforcer s'appuieront sur des dispositifs déjà existants, comme l'opération "ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants", le programme de réussite éducative, les cordées de la réussite, les écoles de la 2e chance, les EPIDE (établissements pour l'insertion dans l'emploi)...

Camille Pons

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →