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"Loi Blanquer" et réformes, les analyses de la PEEP, de la FCPE, du SNUEP

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 22 avril 2019.

Avant son examen au Sénat au mois de mai, la "loi Blanquer" ("pour une école de la confiance") et plus généralement les réformes en cours continuent de susciter de nombreuses analyses et prises de position, souvent négatives, ou pour le moins circonspectes. Voici celles de la PEEP, de maires de Seine-Saint-Denis, de la FCPE, du SNUEP, du SNALC.

Les EPSF (établissements publics locaux d'enseignement des savoirs fondamentaux) "ne devront être mis en place" qu'avec l'accord des parents et des enseignants", "les conseils d'école doivent être maintenus et les conseils d'administration de la nouvelle structure doivent faire une place à tous les membres de la communauté éducative". A ces conditions, les parents d'élèves de la PEEP sont "favorables à la mise en place de ces établissements", annonce la fédération après avoir été reçue par le ministre et lui avoir "rappelé l'importance de la relation de proximité entre l'école et les familles", relation "personnifiée par le directeur d'école". Elle sera d'ailleurs "attentive" à la discussion qui doit s'ouvrir avec les syndicats sur leur place et leur statut.

Les maires de sept villes de Seine-Saint-Denis (La Courneuve, Stains, Montreuil, Aubervilliers, l’Ile-Saint-Denis, Villetaneuse , Saint-Denis) dénoncent dans une tribune publiée par Libération "un projet de loi qui instaurera une école à plusieurs vitesses" et qui s'ajoute au "manque de moyens humains et financiers de (leurs) établissements scolaires (...): tout le long de leur scolarité, les enfants de Seine-Saint-Denis perdent une année d’enseignement par manque de professeur·e·s ou de remplaçant·e·s ; il en est de même de la médecine scolaire, dont 50% des postes ne sont pas pourvus dans le département". Les élus dénoncent de plus "la logique du ministre qui, au nom de l’apprentissage des fondamentaux purge l’éducation dans les milieux populaires des apprentissages et découvertes artistiques, culturels, sportifs…"

La FCPE publie une note de son Conseil scientifique (ici) qui se demande comment faire "réellement" de l’enseignement professionnel "une voie d’excellence", ce qui supposerait de permettre aux jeunes "de disposer d’une offre de cursus et d’expérimentations suffisante pour leur donner le temps de mûrir". Sur le terrain, "de multiples initiatives existent déjà" mais les enseignants et les chefs d’établissement sont confrontés à "une pratique bureaucratique, centralisée, formaliste et chicanière" de l'appareil gestionnaire "qui n’a cessé depuis trois ou quatre décennies de multiplier les procédures de contrôle". Jean-Michel Blanquer, "en créant une seconde professionnelle par famille de métiers (...) va apparemment dans le bon sens". Mais, comme il le fait dans une "logique autoritaire", "sans toucher aux structures administratives", "il y a très peu de chances que sa réforme modifie significativement la place mineure que l’enseignement professionnel occupe dans notre système éducatif".

Le SNUEP dénonce comme "une opération de communication" l'annonce par Jean-Michel Blanquer, de la mobilisation de l'enseignement professionnel dans le cadre de la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel ajoute que, "depuis qu'il exerce des hautes fonctions au ministère, il n'a ouvert aucune section qui forment 'aux savoirs ancestraux', préférant celles qui répondent aux besoins immédiats des entreprises". Il dénonce en outre la diminution des horaires consacrés à "l'enseignement de l'Histoire, de l'Histoire des arts ou de la géométrie" pourtant nécessaires pour "tailler des pierres, réaliser des charpentes, restaurer des sculptures etc.".

Pour sa part, le SNALC dénonce "la publication du décret permettant d'imposer aux enseignants du second degré une deuxième heure supplémentaire" ainsi que "les bobards et les intoxications du ministre". Le syndicat des lycées et collège "rappelle qu'aucune heure supplémentaire ne peut être imposée à un collègue qui oppose des raisons médicales" et il invite les enseignants "à consulter leur médecin traitant".

 

 

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