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J-M Blanquer défend son projet de loi devant le Sénat, des précisions sur l'établissement des savoirs fondamentaux

Paru dans Scolaire le mardi 09 avril 2019.

"Une loi profondément sociale." C'est ainsi que Jean-Michel Blanquer caractérise le texte qu'il défend, ce 9 avril, devant la commission de la Culture, de l'Education et de la Communication du Sénat. Pour le ministre de l'Education nationale, il contribue à "magnifier" l'école maternelle, il prévoit l'obligation de formation pour les 16-18 ans qui ne sont ni en formation ni en emploi, une mesure prévue par le "plan pauvreté", ainsi que le prérecrutement des professeurs. Sur ce sujet, de "premiers indices d'une très grande attractivité" sont déjà perceptibles.

Jean-Michel Blanquer ouvre la porte à des modifications du texte, notamment l'article qui crée les établissements publics d'enseignement des savoirs fondamentaux, sujet sur lequel il est interrogé à plusieurs reprises. Il récuse l'idée qu'il y ait urgence : "Je doute qu'il y ait des projets opérationnel en la matière pour l'année prochaine." Il ajoute que n'est pas prévu le déménagement des écoles primaires, "l'objectif n'est pas le regroupement physique", martèle-t-il. Quant au directeur d'école, qui n'est pas menacé, c'est un "personnage fondamental", qui doit "plus que jamais" être présent dans l'école. De tels établissements pourraient-ils voir le jour en milieu urbain ? Le ministre ne l'exclut pas. Et il souligne l'intérêt de voir réunis dans un même établissement école, collège et lycée.

C'est d'ailleurs le cas des EPLEI, établissements publics locaux d’enseignement international, qui accueilleront un public international et constitueront un facteur d'attractivité, notamment dans le contexte du Brexit, mais qui accueilleront aussi "les publics du territoire" dans un objectif de mixité sociale.

Le ministre détaille par ailleurs les mesures en faveur des AESH alors que les contrats aidés disparaissent en 2020. Les accompagnants des élèves en situation de handicap sont actuellement au nombre de 43 400, auxquels s'ajoutent 29 000 ETP en contrats aidés, soit au total 70 000 ETP pour 80 000 personnes. Le ministère prévoit la création de 12 400 postes d'AESH supplémentaires, dont 6 400 par transformation des emplois aidés. Les PIAL (pôles inclusifs d'accompagnement localisés) permettront une "meilleure gestion de l'accompagnement des élèves", y compris par les services médico-sociaux, mais aussi l'augmentation du nombre de pleins temps, un tiers des emplois devraient d'ailleurs être à plein temps à la rentrée prochaine.

En ce qui concerne la scolarisation des 3 ans en Guyane, le ministre a bien conscience de la difficulté d'y parvenir dès la rentrée prochaine, il s'agit de "tendre vers les 100 %" à partir de 2020. Il y a en effet 3 500 enfants qui sont en âge d'aller à l'école maternelle, voire à l'école primaire et qui ne sont pas scolarisés. Le département bénéficiera de 150 postes d'enseignants supplémentaires l'an prochain, et le "plan Guyane" annoncé par le président prévoit 250 M€ en 5 ans pour les constructions scolaires. Le ministre n'a pas donné de détails sur Mayotte où la question se pose également.

Le site du Sénat ici

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