Comment envisager l'avenir de l'éducation quand les prédictions sont aussi difficiles? (OCDE)
Paru dans Scolaire le lundi 08 avril 2019.
"Certains gouvernements conçoivent des systèmes informatiques (qui) impliquent de recueillir énormément de données personnelles", lesquelles permettent "une discrimination en fonction des antécédents". Et pourtant, ces technologies peuvent contribuer à garantir l'accès universel à l'éducation et à personnaliser l'enseignement. C'est l'un des exemples des incertitudes auxquelles les gouvernements doivent se préparer, estime l'OCDE. L'organisation internationale publie la 5ème édition des "grandes mutations qui transforment l'éducation" afin d'alimenter "la réflexion stratégique à long terme". Les données sont aussi bien géopolitiques qu'économiques, démographiques, culturelles...
Elle propose notamment de lier éducation et démocratie, en améliorant les conditions d'accueil de la petite enfance, en multipliant les passerelles entre enseignement général et enseignement professionnel, en travaillant sur les compétences psycho-sociales, sur "la gouvernance participative des établissements d'enseignement et des classes", en luttant contre les stéréotypes "qui limitent le choix du domaine d'études et de la carrière professionnelle"... Et dans ce même chapitre, l'OCDE met en evidence le principe d'incertitude, sur l'utilisation des données personnelles donc, mais aussi sur l'utilisation par les Etats des infox, sur la part du privé et du public dans des économies numérisées, sur les effets de l'urbanisation.
La publication nous rappelle qu'en 1962, Decca avait refusé un contrat aux Beatles parce que "la guitare était passée de mode" et qu'en 1932, Einstein pensait que l'on n'obtiendrait jamais l'énergie nucléaire. Et pourtant, "on ne peut observer passivement l'avenir".
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