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Voie professionnelle : la FSU dénonce une remise en cause des diplômes, une intersyndicale (enseignement agricole) la diminution des moyens, une tribune dénonce l'apprentissage

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 05 avril 2019.

"La Loi 'Pour la liberté de choisir son avenir professionnel' aura de graves conséquences sur les diplômes de l'Education nationale" estime la FSU. En effet, selon la fédération syndicale, France Compétence pourra "imposer ses orientations aux ministères certificateurs", tandis que "le gouvernement veut imposer des passerelles entre CQP (certificats de qualification professionnelle, délivrés par la branche, ndlr), titres et diplômes" et "faire disparaître la frontière entre formation initiale professionnelle et formation professionnelle continue". "C'est le concept même de la formation professionnelle initiale des jeunes qui disparaîtrait." Pour la FSU, "le risque est grand de voir les enseignements généraux se diluer dans les diplômes divisés en blocs de compétences professionnelles". 

Le SNUEP s'inquiète d'ailleurs du projet du ministère de remplacer le "diplôme intermédiaire", le CAP (ou, quand il existe, le BEP, ndlr) que passent les élèves qui visent un bac professionnel, "au profit d'un nouveau diplôme" qui ne serait pas enregistré au RNCP (registre national de certifications professionnelles) et qui serait défini "en blocs de compétences". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel dénonce de plus "les modalités actuellement proposées pour l'évaluation du Chef d'Œuvre", qu'il juge "extrêmement floues", et rappelle "son opposition forte à la mise en place de l'actuelle réforme de la Voie Professionnelle dans son ensemble, et du Chef d'Œuvre en particulier", qu'il qualifie de "gadget pédagogique". En revanche, il "acte favorablement la volonté du ministère de réduire le nombre de CCF (contrôle en cours de formation) au profit d'un retour à des épreuves ponctuelles", même si "la proportion de ces retours n'est pas encore fixée".

Le SNUEP dénonce par ailleurs le projet relatif à la classe de 3e dite "prépa-métiers" qui pourra "être implantée en collège, LP ou LPO" et remplacera "les 3e prépa-pro actuelles", avec pour objectif de "préparer davantage les jeunes à entrer en apprentissage". Les élèves "auront moins d’Histoire-géographie, moins d’enseignements artistiques et moins de sciences" et "aucun moyen supplémentaire n’est prévu" pour la découverte professionnelle.

A noter que les organisations syndicales de l'enseignement agricole public et privé, CGT, FO, SUD, UNSA, SPELC, SNEC et la FCPE ont refusé de siéger au CNEA (Conseil national de l'enseignement agricole) le 2 avril afin de marquer leur opposition à une "modification arbitraire des grilles horaires de toutes les classes de la 4ème aux BTSA, ayant pour but l'augmentation des seuils de dédoublement" qui passeraient de 16 à 19 et de 24 à 27 "avec comme objectif, assumé par le ministre, la suppression de postes d’enseignant·es".

A noter également la tribune de Nasr Lakhsassi et Christian Sauce sur le blog de Mediapart, "Les faces cachées de l’apprentissage", souvent décrit comme une "voie de l’excellence" : "Les superlatifs ne manquent pas" alors qu'en réalité "si vous prenez une base de 100 apprentis, 28 abandonnent ou sont écartés en cours de cursus ; sur les 72 qui restent, 57 obtiennent leur diplôme et 42 trouvent un emploi, 15 n’obtiennent pas le diplôme et 8 trouvent alors un emploi. Ce n’est donc en réalité que 50 % des primo-entrants en apprentissage, tous diplômes confondus, qui trouvent finalement un emploi 7 mois après la fin de leur formation" et non pas 70 %. Le taux d'obtention du CAP par les apprentis est inférieur à celui des élèves des LP. De plus, "selon les statistiques de Ameli, le site de l’assurance maladie, il y a eu en 2016, 10 617 accidents du travail, 3 161 accidents de trajet et 13 décès pour 405 000 apprentis alors que pour les 700 000 élèves de l’enseignement professionnel, on dénombrait 153 accidents du travail, 53 accidents de trajet et 0 décès !" (La tribune ici)

 

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