Les rencontres sénatoriales de l'apprentissage pour en assurer la promotion
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 15 mars 2019.
"L'enseignement professionnel et l’apprentissage s’allient parfaitement", estime Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’éducation nationale intervenait, hier 14 mars en clôture des rencontres de sénatoriales de l’apprentissage, pour se féliciter du travail commun mené avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud. "Les contrats d’apprentissage doivent se multiplier. La loi sur l’avenir professionnel a créé un cadre nouveau, plus attractif pour les jeunes et les entreprises. La réforme pour l’enseignement professionnel est complémentaire. Dans les lycées professionnels, il y aura la possibilité de créer des unités de formation accessibles par l’apprentissage et de créer des CFA à part entière. Les régions ont un rôle à jouer. Elles aideront à la création des campus, essentiels dans le maillage territorial. Je les imagine tels que des Harvard du Pro qui attireront les jeunes, qui permettront la réindustrialisation et la revalorisation des territoires."
Le ministre évoque évoque la possibilité de réserver 36h à l'orientation pour les élèves de 4ème et 3ème avec des interventions de professionnels et des chambres consulaires. Il évoque également la possibilité de 100h pour les lycées professionnels. "Ainsi, les élèves pourraient plus facilement participer aux événements que sont la Semaine de l’Economie Sociale et Solidaire, à la Semaine de l’Industrie ou à la Semaine de l’Entrepreneuriat au féminin."
Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement scolaire a pour sa part confirmé que les 54h prévues pour l'orientation dans les lycées seront bien prises en compte dès la rentrée 2019 et il précise que "l’orientation se fera également en lien avec les chambres des métiers".
Gérard Larcher, Président du Sénat, avait ouvert ces journées de l’apprentissage coorganisées avec les chambres des métiers et de l’artisanat en saluant les maîtres d’apprentissage et les apprentis. Ceux-ci étaient environ une centaine, représentant notamment les métiers d’art telle l’horlogerie. Andréa Bezier était là pour présenter sa formation, valoriser sa filière et casser les clichés : "j’étais une très bonne élève mais toujours passionnée par la minutie qu’il y a dans ce métier familial, j’ai absolument voulu suivre la voie d’excellence que l’apprentissage m’offrait dans la profession." Et comme le précise Bernard Larcher, "l’apprentissage ne se réduit pas aux métiers de l’artisanat." C’est sans doute la raison pour laquelle des étudiants-apprentis en communication étaient présents : "Cette année, la direction de la communication du Sénat innove en proposant à 5 apprentis communicants de l’Université Paris Est Créteil de prendre en main les outils de communication digitale du Sénat. Les comptes Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat de l’Institution seront ainsi animés par ces futurs professionnels en formation, qui rendront compte de la journée à leur manière", annonçait le communiqué du Sénat avant l'évènement. Une vidéo réalisée par ces étudiants est d’ores et déjà en ligne (ici).
Pour Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, "les régions ont un rôle à jouer" et elle insiste sur "la formation des formateurs pour les champs de l’orientation et du lien vers les entreprises".
Toujours dans son discours d’ouverture très marqué par le rôle des acteurs des territoires, Bernard Larcher signale que "le nombre de 20 apprentis au Sénat devrait passer à 30 prochainement" afin de montrer que "l’apprentissage au Sénat est une priorité… un symbole de l’excellence républicaine". Il profite également de ce moment pour annoncer que la "loi sur l’école de la confiance" sera examinée dans son institution au cours du mois de mai.
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Hélène Cénat