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Jean-Michel Blanquer répond aux syndicats qui doutent de l'intérêt des évaluations au CP

Paru dans Scolaire le jeudi 17 janvier 2019.

Après les dédoublements de CP et CE1 en éducation prioritaire, le ministre de l'Education nationale s'interrogera sur la possibilité de dédoublements en maternelle, en commençant par la grande section. Il l'a dit hier 16 janvier à l'occasion de ses voeux à la presse spécialisée. Jean-Michel Blanquer a d'autre part indiqué qu'il avait répondu aux syndicats qui lui demandaient, le 14 janvier dans un courrier commun, d'abandonner la seconde phase de l'évaluation nationale des CP (voir ToutEduc ici et ici).

Dans la lettre qu'il leur a adressée hier 16 janvier, le ministre leur fait part de sa volonté de les "associer davantage encore à la réflexion" sur ces évaluations et leur annonce qu'il leur proposera à ce sujet "une rencontre au mois de février". Il leur indique déjà que des améliorations ont été apportées au dispositif et il souhaite que "ce processus d'amélioration", fondé les résultats d'une "enquête de satisfaction en ligne", "se poursuive d'année en année grâce à l'apport des acteurs de terrain comme de la communauté scientifique".

Les capacités du système informatique augmentées

Jean-Michel Blanquer ajoute que, sur les 19 000 enseignants qui ont renseigné l'enquête de satisfaction, 83 % "indiquent que les guides leur ont apporté suffisamment d'information" et 78 % que "les informations disponibles sur Eduscol ont répondu à leurs attentes dans la mise en oeuvre de la passation des évaluations", ce qui va à l'encontre de l'affirmation des syndicats selon lesquels les consignes de passation ont été "sources de confusion et de difficultés". Par ailleurs, certains exercices jugés trop longs ont été raccourcis".

En revanche, pour éviter "le décalage entre le temps affiché et le temps effectif de passation", "les séquences ont été redécoupées" et les quatre séquences "d'une durée de 10 minutes de travail effectif pour l'élève, ne devraient pas durer plus de 30 minutes chacune". En ce qui concerne la saisie des résultats, 69 % des enseignants l'ont trouvée "aisée", mais "des difficultés ont été rencontrées lors des connexions" et les services informatiques du ministère ont augmenté "les capacités de traitement de l'information".

L'occasion d'une réflexion en équipe

Par ailleurs, les inspecteurs "n'ont pas mentionné de phénomène général de stress des élèves", contrairement à ce qu'indiquent les syndicats. Ceux-ci ont fait part de leurs doutes sur l'utilité de ces évaluations qui ont pourtant semblé pertinentes aux deux-tiers des enseignants de CP et à près des 3/4 des enseignants de CE1, même si "certains exercices sont nettement moins appréciés que d'autres". Le ministre a demandé "que soient mises en ligne sur le site Eduscol des fiches explicitant les finalités des exercices" et présentant "des exemples d'utilisation pédagogique". Pour sa part, le CSEN (Conseil scientifique de l'Education nationale) "s'est mobilisé pour contribuer à l'explicitation des exercices et à l'élaboration de ressources de remédiation". Le ministre invite ses interlocuteurs à se reporter à cette vidéo. Il récuse l'accusation de "parti pris faisant fi de l'ensemble des résultats de la recherche" en invoquant "l'engagement de scientifiques éminents" au sein du CSEN.

Mais surtout, dans ce courrier, le ministre invite les enseignants à s'approprier les résultats de leurs élèves qui peuvent être "l'occasion d'une réflexion en équipe", "l'aiguillon de la réflexion pédagogique, le levier des initiatives, et aussi le moyen d'un dialogue renforcé avec les familles" dont l'implication "est un facteur important de la réussite de leur enfant".

Des apports parlementaires dans la loi pour l'école de la confiance

Lors de ses voeux à la presse, il a en effet indiqué que la relation de l'Ecole avec les parents était le second facteur de réussite, avec la formation des enseignants. Il a précisé qu'il abordait avec un "esprit ouvert" le débat parlementaire sur le projet de loi "pour une école de la confiance" et que des "apports parlementaires" y seraient intégrés.

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